"Nous tenions, dans ces moments difficiles, en tant que représentants de la Fédération des Mosquées de Bruxelles et en tant que Belges de confession musulmane, à exprimer notre solidarité avec la communauté catholique et avec tous les chrétiens, suite à l’attaque perpétrée dans la basilique Notre-Dame à Nice et à l’assassinat de trois fidèles", a déclaré Mohamed Belabed, conseiller de la Fédération des Mosquées de Bruxelles samedi à la Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule. Pour lui, l’attentat survenu à Nice est un acte abject, horrible et inhumain qui ne peut et ne pourra aucunement être lié à l’Islam et aux musulmans.
"Nous dénonçons sans aucune ambiguïté ces actes terroristes barbares. Nous restons vigilants et attachés à la liberté de culte, à la pratique paisible des actes de foi, loin des idéologies meurtrières. Nous continuons sans relâche à contribuer de manière commune à la paix sociale et au vivre ensemble. Nous avons toutes et tous comme mission de favoriser l’entente cordiale entre nos concitoyens croyants et non croyants et d’appeler à la raison ceux et celles qui entretiennent des messages de haine et de mépris à l’égard des convictions des uns et des autres", a affirmé le représentant des mosquées.
"On ne peut tuer quelqu’un au nom de Dieu ! Nous croyons en un Dieu de la vie, un Dieu dont la personne humaine est la plus belle de ses créations. Quels que soient les motifs, on ne peut tuer au nom de Dieu. Nous avons été témoins d’actes horribles en France ces jours-ci. La société civile est horrifiée. Les autorités de l’État réagissent. Mais il convient que les responsables religieux réagissent aussi, avec fermeté, avec clarté, ensemble", a déclaré pour sa part l’évêque Jean Kockerols. Celui-ci a salué l’initiative de la Fédération des Mosquées de Bruxelles.
À l’en croire, chrétiens et musulmans veulent, à travers cette initiative, réaffirmer ensemble leur désir de se respecter. "Au cœur de notre attitude, il y a le respect de l’autre, en son humanité, en sa dignité unique, quelles que soient nos différences. Chrétiens et musulmans veulent réaffirmer ensemble leur désir de se rencontrer. La nécessaire rencontre, pour apprendre à toujours mieux se connaître, à se parler, à s’écouter. Chrétiens et musulmans veulent réaffirmer ensemble leur désir d’être responsables dans la cité et le monde, notre maison commune, d’être citoyens travaillant au bonheur de tous, dans la paix et pour la paix", a ajouté l’évêque.