La dette intérieure s’élève à 267,6 MMDH

19 août 2007 - 01h09 - Economie - Ecrit par : L.A

Dans son dernier « Rapport sur l’évolution de la dette intérieure », le ministère des Finances et de la Privatisation indique que cette évolution résulte d’un fort endettement additionnel enregistré sur les deux premiers mois de l’année, suivi par un désendettement net allant du mois de mars jusqu’au mois de juin 2007. « Près de 98% de cet encours (262,8 MMDH) est constitué par les Bons du Trésor émis par adjudication », signale la même source.

Au cours des six premiers mois de cette année, le financement du Trésor, est-il précisé, s’est effectué globalement dans des conditions favorables malgré la hausse des taux intervenue sur la partie courte suite au relèvement par Bank Al-Maghrib de son taux de reprise de liquidités qui est passé de 2,50% à 2,75%.

Dans cette optique, les taux pratiqués sur les bons à 13 et 26 semaines ont marqué une augmentation importante. La courbe des taux d’intérêt primaires a maintenu son aplatissement, enregistré à fin décembre 2006 sur les segments moyen et long, mais est devenue inversée sur la partie courte.

Au terme du premier semestre, le profil de la dette intérieure a été stabilisé, par rapport à son niveau de fin décembre 2006, avec un maintien des parts de tous les segments de la courbe, court, moyen et long terme, de la durée de vie moyenne de la dette intérieure à 6 ans et 9 mois. Le volume soumissionné sur le MAVT (Marché des adjudications des valeurs du Trésor) s’est élevé à près de 97,9 MMDH pour un volume souscrit de près de 25 MMDH, soit un taux de sursouscription de 3,9 fois.

Le taux de participation des IVT (Intermédiaires en valeurs du Trésor), principal acteur sur le marché des adjudications, a atteint, à fin juin 2007, une part de 81%. Les charges en intérêt et commissions de la dette intérieure payées à fin juin 2007 sont estimées à près de 9,1 MMDH, en hausse de 824 MDH par rapport à la même période de l’année 2006. La BCP, CDG Capital, et la BMCE ont été les souscripteurs les plus actifs avec une part totale de près de 64% du volume global des souscriptions.

A signaler que le Crédit Agricole du Maroc, participant non-IVT, marque quant à lui une part importante en ce sens qu’il a été souscripteur de 18% et réalise ainsi une part égale à la BMCE, supérieure à Attijariwafa et nettement supérieure à la BMCI dont la participation est inférieure au minimum requis des IVT. Il est à noter que Médiafinance n’a réalisé qu’une part très minime de près de 0,2% sur le marché primaire des adjudications au cours de ce 1er semestre 2007. La Durée de vie moyenne (DVM) de la dette intérieure s’est établie à fin juin 2007 à environ 6 ans et 9 mois, soit la même durée constatée à fin décembre 2006.

Cette stabilisation de la DVM résulte principalement de la structure des mobilisations effectuées sur le marché des adjudications durant ce 1er semestre et qui sont assorties d’une durée de vie initiale moyenne de près de 5 ans et 8 mois. Les OPCVM et la CDG affichent, quant à eux, des parts respectives de 21% et 9% de l’encours total de la dette intérieure. En termes d’évolution par rapport à fin décembre 2006, les portefeuilles en Bons du Trésor détenus par les banques et les compagnies d’assurance se sont inscrits en hausse de près de 6% chacun alors que ceux détenus par les OPCVM et la CDG ont baissé respectivement de 7% et 16%.

Cela étant, les charges en intérêts et commissions de la dette intérieure à fin juin 2007 s’élèvent à près de 9,1 MMDH contre 8,2 MMDH pour la même période de l’année 2006, soit une hausse de près de 824 MDH. Les paiements en principal ont totalisé près de 24,7 MMDH, dont environ 22,1 MMDH payés au titre des bons émis par adjudication. Ces charges se sont inscrites en hausse de 2,9 MMDH par rapport à fin juin 2006.

Pour ce qui est des prévisions des charges pour l’année 2007, le département de tutelle s’attend à une relative stabilité des charges en intérêts par rapport à l’année 2006. « La hausse constatée au titre du premier semestre 2007, découlant d’un besoin de financement important durant les quatre premiers mois de l’année 2006, sera compensée par une baisse de ces charges pendant le 2e semestre 2007 ».

Les charges en principal

Les paiements en principal ont totalisé à fin juin 2007 près de 24,7 MMDH, dont environ 22,1 MMDH payés au titre des bons émis par adjudication.

Les autres remboursements en principal ont porté sur un montant de près de 1,2 MMDH réparti principalement à hauteur de 689 MDH pour les bons à six mois, 1.137 MDH pour les emplois obligatoires et 673 MDH pour les emprunts conventionnels. Les remboursements en principal ont augmenté de près de 2.886 MDH suite à la hausse des remboursements des émissions par adjudication de près de 3.336 MMDH (+18%), insuffisamment compensée par la baisse des remboursements au titre des bons à six mois de 521 MDH (-43%).

L’évolution des remboursements en principal des bons émis par adjudication résulte essentiellement de la hausse des remboursements au titre des émissions à 5 ans et à 26 semaines à raison respectivement de 7,6 MMDH et 1,1 MMDH, conjuguée à une baisse des remboursements des bons à 2 ans de 2,9 MMDH et des bons à 10 ans de 2 MMDH.

Par ailleurs, près des deux tiers (64%) des remboursements en principal échus jusqu’à fin juin 2007 se rapportent à des bons assortis de taux d’intérêt supérieur ou égal à 5%.

Le Matin - Abdelali Boukhalef

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Sujets associés : Politique économique - PIB

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