Le Maroc va bientôt doter son armée de l’air de cinq hélicoptères H135 qui remplaceront l’AB206 pour la formation des pilotes dans les missions de transport, de recherche et de sauvetage.
Deux soldats marocains, détenus dans les camps des rebelles indépendantistes du Front Polisario en territoire algérien, sont parvenus à s’évader et à regagner mercredi le Maroc, rapporte samedi l’agence marocaine MAP.
Le capitaine de l’armée de l’air Youssef al Makrazi et le soldat Ahmed al Hamdaoui étaient détenus depuis respectivement 14 et 18 ans dans les camps du Polisario, installés dans la région de Tindouf (1.200km au sud-ouest d’Alger).
Selon la MAP, Ahmed al Hamdaoui s’est fait « arracher l’oeil gauche avec un coutelas » en représailles à une précédente tentative d’évasion en 1993 qui avait échoué après son arrestation dans le désert par des militaires algériens. La MAP ne donne en revanche aucune précision sur les modalités des évasions réussies.
Après les libérations successives de quelque 2.000 prisonniers marocains, le Polisario retient encore 408 militaires ou civils marocains considérés par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) comme étant « les plus vieux prisonniers de guerre du monde » et qui sont « dans un état avancé de délabrement physique et psychologique ».
Certains de ces prisonniers sont en effet détenus depuis plus de 25 ans et de nombreux témoignages font état d’actes de torture, d’exécutions sommaires et de travaux forcés. Ils ont été capturés par les rebelles du Polisario lors des affrontements avec l’armée marocaine entre 1975 et 1991, date d’un cessez-le-feu conclu sous l’égide des Nations unies.
Le Polisario, soutenu militairement et diplomatiquement par l’Algérie, milite pour l’indépendance du Sahara-Occidental, une ancienne colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.
En dépit des pressions de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, le Polisario refuse de libérer totalement ces prisonniers, en violation de la Convention de Genève sur les prisonniers de guerre. Le Maroc dénonce régulièrement « un scandale humanitaire » et « le cynique marchandage médiatique » que constituent les libérations partielles de ses ressortissants.
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