Pays-Bas : une Marocaine poursuivie pour crime contre l’humanité
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Une Marocaine arrêtée en Turquie puis expulsée vers la France sera jugée pour association de malfaiteurs terroriste criminelle entre 2013 et 2017, pour deux séjours en Syrie et en Irak entrecoupés de tentatives répétées de rallier cette zone. Son procès s’ouvrira lundi 27 février devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Pendant trois jours, la cour d’assises spéciale de Paris jugera la Marocaine Douha M., 32 ans, qui avait rejoint les rangs du groupe État islamique (EI). Elle s’était rendue en Syrie pour la première fois fin 2013 puis l’été 2015, fait savoir Sud Ouest. Son arrestation a eu lieu en Turquie en 2017. Les autorités turques l’avaient ensuite expulsée vers la France. « Ces trois jours de procès vont permettre de décrypter les véritables ressorts de son parcours et de démontrer qu’à l’heure actuelle elle ne représente pas de danger pour la société », affirme son avocat, Joseph Hazan.
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L’aventure commence cette femme en formation pour devenir sage-femme en 2013. Des mois auparavant, elle se radicalise en regardant des vidéos sur Internet. Elle avait quitté la France pour s’installer chez ses grands-parents au Maroc. À 23 ans, elle décide de se rendre en Syrie. Elle traverse l’Espagne, la France et arrive en Turquie, où elle fait la connaissance d’un passeur de nationalité tunisienne qui deviendra son premier mari après qu’elle lui a posé la condition suivante : rejoindre la Syrie.
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En novembre 2013, Douha et son mari rejoignent la Syrie. Mais son séjour à Atma, ville syrienne proche de la frontière turque, dure très peu à cause d’une grossesse compliquée. Elle rentre en Turquie, puis en France « au printemps 2014, où elle accouche d’un garçon qui meurt le lendemain. » En 2015, elle tente de repartir en Syrie. Plusieurs tentatives de rejoindre le pays depuis la France, la Mauritanie, le Maroc ou la Macédoine échouent. Elle réussit à partir à l’été 2015, avec son nouveau mari tunisien et le fils de ce dernier, âgé de quelques mois. Mais avant, elle dérobe à sa mère la carte d’identité et vole des bijoux pour financer le voyage.
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Il ressort des investigations que « pendant que son mari combat au sein du groupe Etat islamique, Douha M. exerce une activité de sage-femme, en Irak et en Syrie. » Après la naissance de sa fille en septembre 2016, à Raqqa, elle quitte l’EI fin 2016. Douha rejoint ensuite une ville sous contrôle de l’Armée syrienne libre avant de regagner la Turquie en mars 2017. Elle sera arrêtée puis remise aux autorités françaises.
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