Driss Basri attaque Maroc-Hebdo en justice

20 juillet 2004 - 10h27 - Maroc - Ecrit par :

Le journal Maroc-Hebdo a reçu une citation à comparaître le 3 septembre devant le tribunal correctionnel de Paris pour "diffamation" à l’encontre de Driss Basri, l’ex ministre de l’Intérieur pendant un quart de siècle, a indiqué lundi ce journal.

La plainte de Basri est fondée sur un article de Maroc-Hebdo paru le 4 juin dernier et traitant d’une affaire de corruption à Casablanca et de "ses ramifications dans les cercles du pouvoir politique, où le nom de Driss Basri a été forcément évoqué, et son rôle reconstitué", précise Maroc-Hebdo dans un communiqué. Basri exige 15.000 euros pour le remboursement des frais de justice ainsi qu’un euro symbolique "à titre de dédommagement moral", indique le journal. L’article incriminé associe Driss Basri à Abdelaziz Laâfoura et Abdelmoughit Slimani, qui sont soupçonnés d’importants détournements réalisés lors de la construction d’un hôtel à Agadir (sud) et de celle de 600 appartements et d’un centre commercial à Casablanca. Depuis le début de l’instruction de cette affaire, "le nom de Driss Basri est dans tous les esprits, sur toutes les lèvres. Les deux principaux inculpés sont des hommes à lui", avait écrit Maroc-Hebdo dans l’article contesté. Il s’agit, poursuivait ce texte, d’"un système de rapine à ciel ouvert, une propension pathologique d’accumulation de biens gargantuesques et de pactole pharaonique pompé sur la misère des autres". La citation à comparaître a été adressée à l’auteur de l’article incriminé, Abdellatif Mansour, et au directeur de la publication, Mohamed Selhami.

Afp

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Presse - Corruption - Procès - Liberté d’expression - Driss Basri

Ces articles devraient vous intéresser :

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Santé au Maroc : l’offensive anticorruption est lancée

Nommé fraîchement à la tête de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLC), Mohamed Benalilou prend toute la mesure de ses responsabilités.

Saïda Fikri règle ses comptes avec les personnalités corrompues

La chanteuse marocaine Saïda Fikri crie haut et fort son aversion pour les personnalités corrompues qui détestent et combattent l’art engagé.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Maroc : le ministère de l’Intérieur traque certains projets

Le ministère de l’Intérieur a décidé de renforcer son contrôle sur les projets de développement à travers le pays. Cette initiative fait suite à des observations inquiétantes concernant des retards volontaires dans l’exécution de ces projets, visant à...

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Ce fléau qui fait mal au Maroc

Malgré l’adoption en 2015 de la stratégie nationale de lutte, la corruption ne recule pas au Maroc en raison de principales résistances rencontrées, aussi bien au niveau intra-étatique que dans l’ensemble de la société, et en particulier dans le...

Maroc : un magistrat sévèrement sanctionné

Le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire vient d’ordonner la révocation d’un juge exerçant dans un tribunal de première instance, condamné pour corruption. Le magistrat a été pris en flagrant délit, alors qu’il recevait la somme de 500 dirhams de la...