Effondrement d’un immeuble à Casablanca

5 avril 2008 - 23h11 - Maroc - Ecrit par : L.A

Décidément, les immeubles s’effondrent comme un château de cartes. Après les drames de Kénitra et El Jadida, ces dernières semaines, un nouveau drame est à déplorer à Casablanca. En effet, dans la nuit de mardi à mercredi, une vieille bâtisse, des années 30, s’est écroulée, rue Mustapha El Mâani. Une personne âgée a été blessée.

Les choses auraient pu être encore plus graves si le drame avait eu lieu dans la journée. L’immeuble abrite, de fait, essentiellement des bureaux de profession libérale. Et au rez-de-chaussée se trouve une agence bancaire. La chute aurait été provoquée par un chantier mitoyen où deux nouveaux bâtiments sont prévus. L’opération de creusement des fondations et de la cave aurait fragilisé encore plus la bâtisse. A noter qu’une partie du chantier est lancée, la seconde moitié attendant encore le feu vert des habitants. Des négociations seraient en cours entre les habitants et le promoteur. Ce dernier devra désormais ajourner son projet.

« Si la chute avait eu lieu deux heures plus tard, les victimes auraient été plus nombreuses », affirme un riverain. Effectivement, la rue Mustapha El Mâani est fréquentée et abrite de nombreux commerces et habitations. Elle traverse, en diagonale, tout le centre-ville historique de Casablanca. C’est simplement le hasard, ou la chance, qui a fait que l’effondrement s’est déroulé dans la nuit.

De vieux immeubles délabrés, cette rue en compte plus d’un. De immeubles qui menacent de s’écrouler à tout instant. Cet incident n’est pas sans rappeler le drame de Kénitra survenu au mois de janvier dernier. Plus de 16 personnes y avaient trouvé la mort et près de 40 autres avaient été blessées. Les inspections avaient pointé du doigt les graves manquements à la réglementation régissant les chantiers. « Cette fois encore, aucune précaution n’a été prise », déclare une source officielle. Par ailleurs, le chantier avait subi des contrôles répétitifs qui n’ont, curieusement, pas été en mesure de déceler d’éventuelles irrégularités. Aujourd’hui, l’enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités.

Source : L’Economiste - Nabil Taoufik

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