Elections Maroc : Le sondage qui accable les partis

5 mai 2007 - 00h47 - Maroc - Ecrit par : L.A

Les Marocains sont en brouille avec les partis politiques. Un sondage du ministère de l’Intérieur démontre que la majorité des électeurs qui ont l’intention de ne pas voter le feraient pour des raisons relatives à l’offre politique.

Les Marocains ne sont pas contents de l’offre politique. Un sondage du ministère de l’Intérieur sur la participation aux prochaines élections du 7 septembre 2007 affirme que 45% de ceux qui ont déclaré leur intention de s’abstenir le feront pour des raisons d’offre politique, alors que 12% affirment qu’aucun parti ne répond à leurs aspirations au moment où 25% jugent que les candidats ne recherchent que leurs propres intérêts.

Enfin, 14% se disent "déçus" par les partis politiques. Selon le sondage du ministère de l’Intérieur, effectué entre le 13 et le 29 décembre 2006 et dont les résultats ont été, récemment, remis aux partis de la majorité, 17% des sondés disent avoir l’intention de s’abstenir alors que 80% sont pour une participation au scrutin avec cette nuance que 19% ont répondu par un "oui, probablement" contre 61% pour le "oui, certainement". Les incertains représentent 3%. Ce sondage est le deuxième du genre après un premier sondage effectué entre le 16 et le 26 septembre 2006.

Le dernier sondage du ministère de l’Intérieur a été effectué auprès d’un échantillon de 1204 personnes issues des milieux rural et urbain (45% et 55%) et dont 60% âgés entre 18 et 39 ans. Selon ce sondage, l’appartenance politique des candidats est reléguée à la sixième position pour ce qui est des critères déterminant dans le choix des personnes sondées. En premier lieu arrive la réputation du candidat (64%), son programme (54%), sa personnalité (41%), mais aussi ses origines tribales avec 29%. Toutefois, l’actuelle majorité gouvernementale sort "triomphante" du sondage effectué par l’Intérieur.

Ainsi, 55% des personnes interrogées disent donner de la crédibilité à l’actuel exécutif alors que 56% se sont dits convaincus par l’action gouvernementale. Le bilan de l’équipe Jettou sera un élément déterminant dans les choix de 48% des personnes sondées même si 59% de celles ayant pris part aux élections de septembre 2002 se disent disposées à voter pour un parti qui présenterait un programme et des orientations différents.

Pour un peu plus que le quart des sondés (26%), ils se disent proches des partis de la majorité alors que 18% disent ne se retrouver dans aucun parti au moment où 40% n’ont pas fourni de réponses.
En définitive, 27% ont déclaré leur intention de voter pour les partis de la majorité alors que 56% n’avaient pas encore décidé à l’époque où avait été effectué le deuxième sondage.

Il y a près de deux semaines, le ministère de l’Intérieur avait révélé les résultats de ce sondage aux chefs des partis de la majorité gouvernementale. Le PJD (Parti de la justice et du développement) avait attendu près d’une dizaine de jours pour réagir au sondage du département de Chakib Benmoussa. Dans une lettre de protestation adressée par Saâd Eddine El Othmani au ministère de l’Intérieur, le secrétaire général du parti islamiste appelle l’Administration territoriale à s’en tenir à la "neutralité" pour favoriser des élections "transparentes". Les islamistes protestent surtout contre le fait qu’ils n’aient pas été informés par le ministère de l’Intérieur à l’image des partis de la majorité et qu’ils aient appris les résultats dudit sondage par voie de presse.

Aujourd’hui le Maroc - Mohamed Boudarham

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