Au premier semestre 2024, les exportations marocaines de pastèques vers l’Europe ont baissé de 50,31 % par à la même période de l’année dernière.
La question de l’émigration clandestine revient sur le devant de la scène politique et diplomatique à l’occasion de la tenue, demain, de la 4e session du comité d’Association Maroc-UE. Cette réunion intervient dans le contexte de l’ancrage croissant du Maroc à l’UE, impulsé par la politique européenne de voisinage, qui constitue un instrument de coopération renforcée dans le cadre du partenariat global euroméditerranéen.
La réunion de Rabat devra trouver un terrain d’entente sur la question de la réadmission des migrants illégaux. Un avant-goût sur cette question et sur ce que devrait être la réunion annuelle des hauts responsables des différents départements marocains et européens en charge de la gestion de l’accord, a déjà été donné par la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nouzha Chekrouni, laquelle a affirmé, mardi, devant les membres de la Chambre des conseillers que le problème des migrations clandestines participe d’une responsabilité partagée entre le Maroc et l’Union européenne. D’autant plus que la répression et le durcissement relatif à la fermeture des frontières n’ont pas permis de lutter contre ce phénomène. Cette politique fait seulement le jeu des réseaux de passeurs, un tel trafic rapportant plus de 200 millions de DH par an, aux mafias des "harraga" (ceux qui brûlent leurs papiers, avant d’embarquer, pourvu qu’ils brûlent les étapes de la réussite sociale). Autrement dit, ni les détecteurs infrarouges, ou les gardes-frontière, ni les barrières, n’arrivent à empêcher l’immigration clandestine. Depuis quelques années, on voit prospérer un marché de services, tendant à faciliter l’immigration illégale, notamment par la fourniture de documents falsifiés et de moyens de transport, l’hébergement en transit ou l’obtention d’un emploi.
Extraits - Le Matin - El Mahjoub Rouane
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