Le patronat espagnol lancera prochainement un programme de formation au Maroc qui pourrait concerner jusqu’à 200.000 personnes par an, en vue de les recruter, par la suite, dans les différents secteurs productifs en Espagne, dans une initiative visant à renforcer davantage les liens entre les entrepreneurs des deux pays, rapporte lundi le quotidien économique madrilène "Expansion".
La Confédération Espagnole des Organisations d’Entreprises (CEOE) et la Confédération Générale d’Entreprises du Maroc (CGEM), envisagent de conclure, dans un très proche avenir, un Plan d’Action prévoyant, entre autres, la formation de travailleurs marocains en vue des les recruter en Espagne, ajoute le quotidien citant José Miguel Zaldo, président du comité hispano-marocain de la CEOE. Il s’agirait de former "entre 100.000 et 200.000 Marocains par an, grâce à l’aide de l’Union Européenne", afin de couvrir les besoins du marché espagnol "dans des secteurs de grande demande (de main-d’oeuvre) tels que le bâtiment, le transport, le textile et l’agriculture". Cette initiative se présente comme une formule visant à contribuer aux efforts déployés pour la solution des problèmes posés par le phénomène de l’immigration, retient Expansion ajoutant que pour la CEOE les immigrés du Maghreb ne sont pas une source de préoccupation mais, au contraire, une fenêtre d’opportunités, précise la même source. Le nombre de marocains qui viendront en Espagne munis de papiers en règle dépendra des besoins ponctuels de l’économie espagnole et des résultats à atteindre à la lumière des accords passés entre entrepreneurs. Le Plan d’Action, le premier du genre, se propose de raffermir les relations économiques entre le Maroc et l’Espagne et pourrait entrer en vigueur en septembre prochain, note "Expansion". "La discussion sur les détails de ce plan est très avancée", a affirmé Zaldo, précisant que des "commissions spéciales" doivent être mises sur pied à cette fin. A ce titre, Zaldo a cité les commissions qui seront chargées du tourisme, de l’analyse du grand potentiel de l’industrie des loisirs et de l’infrastructure. Une sous-commission sera chargée du secteur du textile dans la mesure où le Maroc est devenu "une pièce essentielle" pour les entreprises espagnoles qui ont opté pour la délocalisation d’une partie de sa production dans la recherche d’une main-d’oeuvre compétitive, note "Expansion" qui cite d’autres groupes de travail qui vont s’occuper du développement des secteurs de télécommunications, de l’agriculture et de la pêche.
L’économiste
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