Voilà bien une information qui donne le sourire. Une jeune fille marocaine de dix ans a réussi à sourire après avoir été opérée dans un hôpital de Valence pour une ankylose congénitale qui maintenait sa mâchoire fusionnée (fondue) et était, pour la fille, source d’une incapacité totale d’ouvrir la bouche. Elle est revenue au Maroc, auprès de sa famille, elle sourit, mange et parle normalement... ou presque.
La petite Naïma Ait Boulfakit a, selon ABC.es, subi une intervention chirurgicale le 4 avril dernier grâce à la Fundación Quirón et l’agence ADRA, Adventista para el Desarrollo y Recursos Asistenciales. Elle est de retour au Maroc, après trois mois passés avec sa mère en Espagne pour les besoins de l’opération.
Selon un communiqué de la Fondation, Naima avait une maladie congénitale, une ankylose, qui a causé une incapacité totale à ouvrir la bouche, avec une perturbation dans la croissance de la mâchoire, qui est resté fusionnée, et qui a été à l’origine d’une déformation faciale sévère. Son cas a été diagnostiqué en 2009.
Il a fallu plusieurs années de procédures pour que la petite fille puisse se faire opérer en Espagne, cela car il était impossible de pratiquer l’opération au Maroc.
Plusieurs grands médecins espagnols (plusieurs équipes même) ont veillé à pratiquer cette intervention qui n’est pas des moindres. L’opération a duré six heures et a eu quelques complications, car ayant la mâchoire fusionnée, on ne pouvait pas intuber la petite fille dans les conditions habituelles, surtout dans l’état d’anesthésie générale où elle était.
Lors de son examen, les médecins ont également détecté une autre maladie, la leishmaniose, transmise par certains insectes. Cette dernière a pour conséquence un très faible taux de plaquettes et de globules blancs et rouges. Les médecins ont résolu ce problème qui pouvait contrecarrer le succès de l’opération. Après la chirurgie, la petite Marocaine a eu droit à quatre séances quotidiennes de rééducation pendant un mois.
Selon des sources de l’EFE : « Aujourd’hui, Naïma est déjà à la maison. Elle peut ouvrir sa bouche, mâcher et parler, et apprendre les habitudes quotidiennes qui nous paraissent simples mais qui ont traumatisé la petite fille pendant toutes ses jeunes et dures années d’existence et ses expériences ».
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