Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a soutenu que l’Espagne n’a pas joué le rôle de médiateur dans la crise entre l’Algérie et le Maroc parce qu’aucune des deux parties ne lui en a fait la demande.
Dans une interview publiée lundi par le journal espagnol El Diario, José Manuel Albares a renouvelé la disponibilité de l’Espagne à tenter une médiation afin de résoudre la crise diplomatique entre l’Algérie et le Maroc. Mais pour engager une telle action, l’initiative doit venir de l’une des parties, a-t-il expliqué, notant que ni le Maroc ni l’Algérie n’a sollicité le gouvernement espagnol à cette fin.
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Le chef de la diplomatie espagnole a fait savoir que l’Espagne considère l’Algérie et le Maroc comme des partenaires essentiels et ne peut pas interférer dans les décisions souveraines de ces pays. Dans le même sens, Albares a aussi refusé de considérer le rapprochement de l’Espagne avec l’Algérie comme la cause du rappel par le Maroc de son ambassadeur à Madrid, soulignant que la nomination et l’expulsion des ambassadeurs sont des décisions « souveraines pour chaque pays ».
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Par ailleurs, le ministre espagnol des Affaires étrangères a rassuré que l’approvisionnement en gaz depuis l’Algérie est « pleinement garanti », répondant aux inquiétudes de rupture soulevées depuis la fermeture fin octobre du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Maroc.