78 Espagnols en détention dans les prisons marocaines

Sur les plus de 800 Espagnols qui séjournent dans des prisons étrangères, environ une centaine sont gardés au Maroc. Sans casier judiciaire pour la plupart, ils purgent des peines pour un crime de trafic de drogue.

Les prisonniers espagnols en détention dans des prisons à l’étranger s’élevaient à 777 (684 hommes et 93 femmes) au 1ᵉʳ novembre 2021, selon les données du ministère des Affaires étrangères. La plupart d’entre eux, sans casier judiciaire, purgent des peines pour trafic de drogue en France et en Allemagne, mais aussi au Maroc (78) et au Pérou (24).

À la date du 1ᵉʳ janvier 2022, ils étaient 844 dont 90 % d’hommes, selon les données de la Fondation +34, une organisation qui essaie d’aider ces Espagnols privés de liberté à l’étranger. Le Conseil général des avocats espagnols apporte aussi son soutien à ces prisonniers à l’étranger en veillant au respect de leurs droits fondamentaux et en s’assurant qu’ils purgent la majeure partie de la peine en Espagne.

Les conditions de détention dans les prisons européennes sont similaires à celles de l’Espagne, contrairement aux africaines et d’Amérique centrale ou du Sud où le respect des droits de l’homme laisse à désirer, explique Javier Casado, le président de la Fondation +34. Selon le règlement AUC/154/2022 du 21 février, l’aide gouvernementale destinée aux détenus dans des centres pénitentiaires à l’étranger, est de 120 euros par mois au plus et de 200 euros par mois au plus s’ils ont des enfants à charge.

Certaines communautés autonomes prévoient dans leurs budgets des subventions à des projets d’organisations pour aider ces citoyens à l’étranger. C’est le cas du Conseil de l’Andalousie (35 000 euros), de la Communauté de Madrid (50 000 euros), ou de la délégation gouvernementale de Navarre (15 000 euros).