Répondant au communiqué de la Commission européenne qui dénonçait la suspension de l’accord d’amitié entre l’Espagne et l’Algérie, l’ambassade d’Algérie près l’UE a affirmé dans une lettre que les échanges commerciaux entre les deux pays n’ont pas été suspendus et que l’approvisionnement en gaz de l’Espagne ne sera pas coupé, contrairement à ce qu’annonçait la presse algérienne.
« Cette prétendue mesure de suspension des transactions commerciales avec l’Espagne, un partenaire européen, n’existe que dans la tête de ceux qui l’ont annoncée et qui se sont ensuite empressés de la dénoncer », a indiqué l’ambassade dans sa lettre, niant que les autorités algériennes aient donné l’ordre de couper les importations et les exportations avec l’Espagne.
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L’Association professionnelle des établissements bancaires et financiers (APBEF) a adressé le 8 juin une note à tous les directeurs de banque algériens pour leur demander de « geler les prélèvements et les opérations de commerce extérieur de produits et services à destination et en provenance de l’Espagne », ce qui revient à mettre fin à tous les échanges. Plusieurs exportateurs espagnols ont reconnu le lendemain avoir été informés de cette mesure.
La Commission européenne « […] aurait dû s’assurer que cette mesure [prise par Alger] n’affecte pas, directement ou indirectement, les engagements inclus dans l’accord » d’association Algérie-UE de 2005, explique l’ambassade, déplorant « la précipitation avec laquelle la Commission européenne a réagi, sans vérifier au préalable l’information auprès du gouvernement algérien ».