Le ministère de l’Équipement et de l’eau a donné des précisions sur les critères de qualifications et les travaux de construction des stades qui accueilleront les matchs de la coupe d’Afrique des nations 2025 et de la coupe du monde 2030.
C’est bon…, on a noyé le poisson. A qui le tour ? Le départ du sélectionneur de foot Henri Michel, réclamé depuis plusieurs jours, devrait atténuer l’exercice d’autoflagellation nationale consécutif à la débâcle du Ghana. Dans un communiqué laconique rendu public hier, la Fédération royale marocaine de football donnait l’impression d’avoir identifié le coupable.
La veille, c’était à l’ex-star mondiale d’athlétisme et ministre de la Jeunesse et des Sports, Nawal El Moutawakel, de jouer au pompier au Parlement. Sur un dossier où ses marges de manœuvres sont notoirement limitées, ses réponses, il est vrai, ont peu convaincu les députés.
Du coup, son exercice devant la commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants, semblait relever du punching-ball de circonstance. Elle était accompagnée pour cela du vice-président de la fédération M’hamed Aouzal. Il fallait s’y attendre, les deux représentants « officiels » du dossier foot, en l’absence du général Hosni Benslimane, président de la fédération, ont essuyé une pluie de critiques. Au point que le vice-président de la fédération n’a pas dissimulé son impression « d’être devant un tribunal ».
Les échanges allaient, en tout cas et à plusieurs reprises, être virulents. Les parlementaires, dans une quasi-unanimité, ont réclamé la démission du bureau. L’usfpéiste Latifa Jbabdi ira jusqu’à réclamer « le retour des militaires à leurs casernes » pour laisser le sport, et particulièrement le football, aux civils. Allusion est faite à Hosni Benslimane et aux autres généraux qui siègent au sein des instances dirigeantes du foot.
Un autre parlementaire a exigé la prise de mesures urgentes comme la suspension de la séance des réponses de la ministre jusqu’à la venue du président de la fédération lui-même devant cette commission. « Personne ne peut être au dessus de la loi », a-t-il lâché. Les tirs croisés des députés ont également visé l’introduction de la bonne gouvernance et de la démocratie dans le fonctionnement de la machine. A trois reprises, Aouzal tentera de se défendre : « Si la démission du bureau fédéral peut arranger les choses du football, nous sommes prêts à le faire… »
Enfin, les parlementaires n’ont pas raté l’occasion de titiller la ministre sur l’étendue de ses prérogatives par rapport au dossier Foot ; ce à quoi El Moutawakel, visiblement embarrassée, se contentera de promettre de « répondre par écrit avec plus de détails ».
Mais ils se sont séparés sans avoir désigné les véritables responsables de la débâcle d’Accra.
Les stocks-options d’Henri
Le salaire d’Henri Michel est un sujet qui aura concentré les crispations ces dernières semaines. Il aura fallu la débâcle de la CAN pour enfin obtenir des réponses officielles…au Parlement. Alors, à vos calculettes ! Le salaire du sélectionneur national est de 450.000 DH. C’est incontestablement le cachet le plus élevé d’un « patron » au Maroc. A cela s’ajoute une indemnité logement de 20.000 DH, une voiture de « fonction » (les parlementaire n’ont pas eu le réflexe de demander la marque…) et une prime annuelle de 2,58 millions de DH. Le contrat liant la fédération à l’entraîneur national intègre un préavis de trois mois. Alors, trop cher payé le Ghana ?
L’Economiste - M. C.
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