La concrétisation du projet consistant à confier la gestion des 13 polycliniques de la CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) au privé est bien partie. C’est ce qu’annoncent en substance les responsables de la caisse. Aujourd’hui, et même si un petit retard a été pris sur le calendrier initial, le cahier des charges est prêt et l’appel à manifestation d’intérêt a été lancé, il y a un mois environ. A l’expiration du délai réglementaire, soit deux mois après cet appel à manifestation d’intérêt, la CNSS lancera l’appel d’offres international. Selon les responsables de la caisse, cet appel d’offres sera restreint. Il ne concernera, dit-on, que « les candidats potentiels et disposant des qualifications nécessaires pour la gestion des unités médicales ».
Aujourd’hui, plusieurs candidats ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt. Ils sont de nationalité belge, française et espagnole et sont spécialisés dans la gestion médicale. Rappelons à cet égard que les 13 polycliniques, créées au début des années 1980, comptent actuellement 995 lits. Selon les dernières statistiques disponibles auprès de la CNSS, ces unités médicales ont admis 795 618 patients, dont 54 378, ont été hospitalisés, en 2005.
Les départs volontaires prorogés jusqu’à fin mars
L’UMT (Union marocaine du travail) qui a adhéré à ce projet de gestion déléguée a souligné que le maintien du personnel constitue une de ses trois points conditionnant son adhésion à ce projet, point que la caisse a d’ailleurs intégré dans le cahier des charges. A ce propos, la Fédération nationale du personnel de la CNSS, affilié à l’UMT, insiste sur le respect du volontariat dans le cadre du plan social de départs volontaires engagé par la CNSS en octobre 2006. Le syndicat précise notamment qu’« aucune pression ne doit être exercée sur le personnel pour l’obliger à partir avant l’arrivée du concessionnaire ». Notons que le plan social prévoyant le départ de 500 employés de la CNSS, pour lequel une enveloppe de 250 MDH est allouée, devait être bouclé en décembre 2006. Mais en raison de l’importance de la demande, il a été décidé de repousser le délai jusqu’à fin mars.
L’UMT pose enfin deux autres conditions. Elle considère que les polycliniques doivent demeurer la propriété inamovible de la Caisse et que les salariés cotisants à la CNSS doivent continuer à bénéficier d’un traitement préférentiel.
La vie éco - Aziza Belouas