Crachats sur sa devanture, poubelles renversées, insultes, remarques de mépris… Mouhssine Zouine est victime de racisme ordinaire. « Une femme est venue un jour, j’étais assis à la terrasse avec un voisin et elle sort ‘C’est juste pour te dire que je ne peux pas saquer les Marocains’ », narre-t-il à au Dauphiné Libéré. Bien qu’il soit français d’origine marocaine, le routier converti estime que sa couleur de peau, sa religion (musulmane) et la sonorité de son nom provoquent chez ces personnes des réactions racistes insensées.
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Depuis janvier, la fréquentation de son commerce a nettement ralenti. Selon Mouhssine, cela serait lié à une forme de “boycott”. Excédé, il envisage de fermer, malgré lui, son commerce. « J’ai investi mon temps, mon argent, j’ai laissé de côté ma femme et mes enfants parce que je suis là du matin au soir, je préfère fermer que d’être poussé à bout. […] Même si « je n’ai pas envie de faire plaisir à ceux qui ne nous aiment pas […] Ça fait mal, ça m’atteint au moral, parce qu’on ne peut rien dire ni faire… », reprend le Drômois.
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Mouhssine peut tout de même compter sur le soutien de ses fidèles clients et des personnes compatissantes sur les réseaux sociaux. Ces derniers lui ont conseillé de porter plainte. Il estime que ce serait peine perdue. « Je veux bien, mais porter plainte contre X, pour quoi faire ? X, c’est le vent, je vais me battre contre qui ? », questionne le Marocain.