Aujourd’hui, le marché explose. On peut, à présent, s’offrir aussi bien une maison au Maghreb qu’une villa dans des îles lointaines.
Le Maroc reste un lieu d’exil doré privilégié. Même si les riads à moins de 100 000 € appartiennent au passé, les prix y restent le plus souvent inférieurs à ceux de la Côte d’Azur ou du Luberon. Pour 250 000 €, l’acquéreur peut s’acheter un petit riad dans la médina de Marrakech comme un appartement de 100 m2 donnant sur un jardin privatif. « Les Français représentent le tiers de nos acheteurs », se félicite Jean Pozzo di Borgo, directeur général d’Eden Développement, qui commercialise les Parcs de l’Agdal. « Ce sont à 80% des préretraités aisés, prêts à venir s’installer au Maroc », ajoute-t-il. Mais ce refuge pour seniors est également un havre pour happy few : le secteur des résidences de luxe s’y développe à grande vitesse. La Tunisie commence, elle aussi, à s’intéresser à ce marché porteur. Le groupe Sangho offre, par exemple, des villas les pieds dans l’eau à Zarzis, dans le sud du pays, entre 500 000 et 700 000 €.
Les amateurs de lagons bleus peuvent, eux, s’installer à l’île Maurice ou aux Seychelles. A l’île Maurice, Ciel Properties a imaginé 300 maisons sur 6 kilomètres de plage, tandis que le Club Med va commercialiser une vingtaine de villas. Attenantes au village d’Albion, elles seront vendues de 800 000 à 1,5 million d’euros. Posséder une résidence secondaire aux Seychelles est encore plus chic. Eden Island propose, au nord-est de Mahé, des maisons de 2 à 3 millions de dollars. C’est un peu cher, certes, mais à ce prix, assure le promoteur, l’heureux propriétaire a la possibilité d’amarrer un yacht pouvant mesurer jusqu’à 80 mètres de longueur. Et ça, ce n’est pas rien...
L’Express - Corinne Scemama