
L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.
Pour avoir arraché les yeux de sa femme avec laquelle il vivait à Nîmes et qui voulait divorcer, un Marocain de 31 ans a été condamné mardi par la cour d’assises du Gard à 30 ans de réclusion et à une interdiction définitive du territoire français.
En juillet 2003, une violente dispute avait éclaté entre Mohamed Hadfi et son épouse Samira Bari, 23 ans à l’époque, dans leur appartement d’un quartier populaire de Nîmes après que cette dernière eut refusé une relation sexuelle.
Dans un déchaînement de violence, le mari jaloux l’avait énucléé. Elle est aujourd’hui aveugle.
Le mari, mis en examen pour "acte de torture et de barbarie ayant entraîné une infirmité permanente", a pris la fuite en Allemagne où il a finalement été interpellé puis transféré en France.
L’avocat général Dominique Tourette avait réclamé une peine de trente ans de réclusion criminelle dont les deux tiers incompressibles, qualifiant l’accusé de "tortionnaire diabolique".
"C’est le résultat d’un mariage consenti et non choisi", a jugé l’un des avocats de Mohamed Hadfi. Me Jean-Pierre Cabanes a évoqué le fossé qui s’était creusé entre son client, venu du sud marocain, et sa jeune femme qui avait grandi en France, épousée lors d’un mariage arrangé par les familles. Il avait réclamé l’indulgence des jurés pour "un acte qui paraît procéder d’un malade mental".
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