Le gouvernement veut interroger les représentants des taxis, VTC et moto-taxis sur la nécessité de conserver l’épreuve de français à l’examen élaboré avec la Chambre des métiers et de l’artisanat, rapporte BFMTV. Les chauffeurs subissent cinq épreuves : réglementation, gestion, sécurité routière, français et anglais.
Seul problème : l’épreuve du français. "Considérez-vous que l’épreuve de français est indispensable (…) ?", est-il écrit dans le questionnaire. Mieux, Bercy demande aux organismes professionnels si la maîtrise de la langue n’est pas attestée par la compréhension des questions des autres épreuves, ainsi que par l’épreuve pratique.
Déjà en août dernier, Yves Weisselberger, patron de SnapCar, également président de la Fédération française des transports de personnes sur réservation (FFTPR), se penchait sur le sujet. Il avait déclaré que la difficulté de l’examen est à l’origine d’une pénurie de 5000 à 10 000 chauffeurs.
S’exprimant sur le sujet, Uber, qui ne fait pas partie de la FFTPR, pense que l’examen instauré par la loi Grandguillaume, est, ni plus ni moins, une "barrière sérieuse". La société rappelle que le taux d’admission n’était que de 35 % en 2018. Fort de ce constat, Uber souhaiterait que les auto-écoles organisent désormais l’examen, en lieu et place de la Chambre des métiers et de l’artisanat.