Marocains tués par les gardes-côtes algériens : l’Algérie réagit
Le ministère algérien de la Défense vient de réagir à « l’affaire » des deux Franco-Marocains tués par des gardes-côtes à la frontière au niveau de Saïdia.
Après l’assassinat par la marine algérienne de deux des quatre vacanciers franco-marocains sur jet-ski égarés dans l’espace maritime algérien à Saïdia, la France a ouvert une enquête pour homicide volontaire.
Confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, cette enquête « doit permettre notamment d’avoir un cadre juridique pour recueillir des éléments, précise le Parquet de la ville parisienne », rapporte Le Monde. Vendredi, la France a évoqué la mort d’un Français et « l’incarcération d’un autre compatriote en Algérie dans un incident impliquant plusieurs de nos ressortissants ». La diplomatie française précisera qu’il s’agit du décès d’un seul ressortissant, sans fournir amples informations. « Le centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et nos ambassades au Maroc et en Algérie sont en contact étroit avec les familles de nos concitoyens, à qui nous apportons tout notre soutien », a-t-elle précisé dans un communiqué, ajoutant que la France est en contact avec les autorités marocaines et algériennes et que le parquet a été avisé.
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Selon le témoignage d’un rescapé de la tragédie de Saïdia, Mohamed Kissi, frère aîné de l’une des victimes, ils étaient quatre jeunes vacanciers – trois Franco-Marocains et un Marocain – chacun sur un jet-ski sur les côtes marocaines mardi 29 août. Deux d’entre eux ont été tués par la marine algérienne après qu’ils se sont égarés. Un pêcheur a retrouvé le corps de Bilal Kissi, âgé de 29 ans, et ressortissant franco-marocain, flottant du côté marocain. Le corps d’Abdelali Mechaouer, âgé de 40 ans et de nationalité marocaine, a été repêché le lendemain dans les eaux algériennes et dirigé vers la morgue de Tlemcen. Touché, Smail Nabi, également Franco-Marocain, a été arrêté et détenu par l’Algérie qui l’accuse d’être entré illégalement sur son territoire jusqu’à sa condamnation. Quant à Mohamed Kissi, il a été sauvé par les garde-côtes marocains qui étaient à leurs recherches.
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La semaine dernière, Hakim Chergui, l’un des avocats de la famille des victimes a annoncé qu’une plainte sera déposée « lundi ou mardi » en France pour « assassinat aggravé, tentative d’assassinat aggravé, détournement de navire et non-assistance à personne en danger ». Citant une source judiciaire, la MAP a rapporté que le parquet d’Oujda, ville du nord-est marocain limitrophe de l’Algérie, a ordonné l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances « d’un incident violent en mer ».
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Dimanche, l’Algérie a confirmé la mort des deux Franco-marocains. Dans un communiqué, le ministère algérien de la Défense nationale a assuré que « des tirs de sommation » ont été effectués puis des « coups de feu tirés » face à « un refus d’obtempérer » des vacanciers marocains. « Après avoir lancé un avertissement sonore et les avoir sommés de s’arrêter à plusieurs reprises, les mis en cause ont refusé d’obtempérer et ont pris la fuite en effectuant des manœuvres dangereuses », a précisé la même source, ajoutant qu’après plusieurs tirs de sommation, « des coups de feu ont été tirés contraignant un des jet-skis à s’immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite ».
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