Avant le drame, une vive altercation avait éclaté entre les deux hommes, capturée par les caméras de surveillance. La dispute a dégénéré en bagarre, au cours de laquelle El Baydi, armé d’un couteau de 18 centimètres, a frappé Uriadde à l’abdomen. Il a été arrêté peu après sur le parking de la boucherie.
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L’enquête a révélé qu’El Baydi était animé par de la jalousie envers Uriadde, qui venait d’arriver dans l’équipe mais se comportait déjà comme un chef en donnant des ordres, alors qu’El Baydi y travaillait depuis six ans. Cette tension a contribué à l’escalade de la violence qui a mené au meurtre, ont estimé les juges.
La cour a qualifié l’acte d’ « extrêmement grave », soulignant la brutalité du coup porté par El Baydi avec un couteau à viande, fatal pour Uriadde. Toutefois, elle a considéré trois circonstances atténuantes : l’absence de précédents judiciaires d’El Baydi, son respect des conditions de sa détention sous bracelet électronique et son intégration professionnelle. Malgré la demande de l’avocate générale d’une arrestation immédiate pour éviter un risque de fuite au Maroc, la cour a refusé, rappelant qu’El Baydi avait respecté les modalités de sa détention préalable.