Tout a commencé le 30 septembre dernier, lorsque l’imam a été arrêté près de la ville de Mons, où il s’était réfugié après avoir fui, selon ses dires, la France le 25 août. Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait alors annoncé l’expulsion de l’imam. Cependant, la justice belge a refusé de remettre l’imam aux autorités françaises. L’imam a alors introduit un recours contre un mandat d’arrêt européen émis par Paris, et le tribunal des référés de Tournai, puis la cour d’appel de Mons, lui ont donné raison.
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Finalement, début novembre, l’imam a quitté la prison de Tournai pour être assigné à résidence, sous surveillance électronique, et jeudi, il a été expulsé vers Casablanca après la délivrance d’un laissez-passer par les autorités marocaines. Son expulsion a été confirmée par son avocate, Me Lucie Simon.
Cette expulsion soulève de nombreuses questions sur les relations entre la France et la Belgique, ainsi que sur les politiques d’expulsion de prédicateurs considérés comme extrémistes. Né en France mais n’ayant pas la nationalité française, le prédicateur très apprécié par les jeunes en France a pourtant été expulsé, ce qui soulève une forte incompréhension de la part d’une bonne partie de la communauté musulmane quant à une certaine sécurité juridique.