Les chantiers navals de Navantia, situés à Puerto Real et San Fernando, ont lancé lundi la construction d’un navire spécialisé pour la Marine espagnole, le “Poséidon”, ainsi que d’un patrouilleur hauturier destiné à la Marine Royale Marocaine.
Une bergère marocaine a formellement réclamé au ministère espagnol de la Défense une indemnisation pour la mort de quatre chèvres sur l’ilôt de Perejil/Leila lors d’une intervention de l’armée le 17 juillet pour y déloger six militaires marocains, affirme vendredi le journal madrilène El Mundo.
"Dans sa lettre, elle ne précise pas le nombre de chèvres, mais nous savons qu’elle fait allusion à quatre" d’entre elles, selon des sources du ministère de la Défense citées par le quotidien qui ne précise pas si la chevrière a fixé un chiffre pour l’indemnisation.
Consulté par l’AFP, un porte-parole de ce ministère a affirmé ne pas avoir connaissance de cette réclamation.
Rajma Lachili, 66 ans, possède une centaine de chèvres qui pâturent sur l’ilôt inhabité, à l’origine d’une crise diplomatique majeure entre Rabat et Madrid en juillet. Elle vit dans un village sur la côte nord marocaine, à proximité de Perejil/Leila.
Le ministère de Défense à Madrid soutient que l’opération militaire espagnole n’a provoqué la mort d’aucune chèvre et qu’il n’est donc pas question de verser une indemnisation, ajoute El Mundo.
"Il est cependant possible que le bruit des hélicoptères ait effrayé le troupeau, rendant la traite plus difficile. Mais c’est tout", ont admis les sources citées par le journal.
Les 28 soldats espagnols qui ont débarqué sur l’ilôt le 17 juillet ont bien retrouvé des restes de deux chèvres, mais il est probable qu’elles aient servi à alimenter les soldats marocains qui, selon Rabat, avaient installé une semaine plus tôt un "poste d’observation" sur ce rocher de 14 hectares, écrit encore le quotidien.
Le ministère de la Défense affirme ignorer le sort des deux autres chèvres qui auraient disparu.
A la fin juillet, des médias espagnols avaient fait état de l’intention de la bergère Rajma Lachili de réclamer une indemnisation aux autorités espagnoles pour la mort de plusieurs chèvres qui, selon la version de l’époque, s’étaient jetées à la mer, effrayées par le bruit des hélicoptères espagnols.
La tension très vive entre les deux pays s’était apaisée le 20 juillet lorsque l’Espagne a retiré ses troupes, aux termes d’un accord conclu entre Rabat et Madrid grâce à une médiation des Etats-Unis.
Le gouvernement espagnol avait justifié son intervention militaire en assurant que le Maroc avait violé le statu quo dont bénéficiait Pejeil/Leila depuis les années 60 et qui la privait de toute présence militaire autant espagnole que marocaine.
(AFP)
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