
Maroc : l’attestation qui plombe le marché de l’immobilier
Les nouvelles mesures concernant l’attestation fiscale, en vigueur depuis le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, portent un sérieux coup de frein aux transactions immobilières,...
Les perspectives sont prometteuses pour le secteur immobilier marocain, porté par une dynamique économique favorable et en prévision de la Coupe du monde 2030. Toutefois, des défis restent à relever, notamment en matière d’offre et de régulation des prix.
La dynamique économique positive notée au début de cette année 2025 a impacté positivement le secteur immobilier. « Une dynamique économique positive ne peut avoir qu’un impact vertueux sur le secteur immobilier dans son ensemble. Si la transversalité socioéconomique de ce dernier n’est plus à démontrer, il reste néanmoins sensible aussi bien à la conjoncture qu’aux orientations étatiques structurelles », a expliqué l’expert Amine Mernissi dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Finances News.
Le secteur immobilier marocain devrait également se requinquer avec l’organisation du Mondial 2030. « Aujourd’hui, nous sommes sur une tendance favorable, portée notamment par cet horizon 2030 qui est sur toutes les lèvres, à savoir l’organisation du Mondial. Cependant, il faudrait mettre en garde contre une surchauffe, souvent due à un effet d’anticipation qui nourrit un phénomène spéculatif, et, par voie de conséquence, une hausse des prix des actifs immobiliers, principalement dans les grandes villes », prévient l’expert qui rappelle que l’immobilier ne se limite pas au résidentiel. « Les autres segments comme l’immobilier commercial, professionnel, logistique, touristique… sont également portés par ce vent d’optimisme ».
À lire : Prix en baisse, transactions en hausse : le paradoxe du marché immobilier marocain
Mernissi met en avant le vaste programme de modernisation urbaine engagé par l’État dans la perspective des événements sportifs à venir, soulignant que ces grands chantiers d’infrastructures profitent au secteur immobilier. « Le Maroc de 2025 est un pays qui construit tous azimuts. Mise à niveau urbaine, grands chantiers de l’État, programmes d’infrastructures à grande échelle… Il y a un effet d’entraînement mutuel pour le bénéfice général du secteur », indique-t-il. L’expert a également noté l’engouement renouvelé des Marocains pour le programme d’aide au logement lancé par le gouvernement depuis le 1ᵉʳ janvier 2024. A ce jour, « près de 128 000 demandes ont été formulées à travers la plateforme Daamsakane et quelque 30 000 bénéficiaires ont pu concrétiser l’acte d’achat », informe-t-il.
Mernissi souligne l’importance de répondre à la demande pour assurer l’efficacité de ce programme. « La demande est là, maintenant il s’agit d’y répondre. Et y répondre, c’est rendre le produit demandé disponible », développe-t-il, avant d’ajouter : « Les professionnels de l’immobilier arguent que la rentabilité n’est pas au rendez-vous et que l’équation est quasi impossible en ce qui concerne le produit à moins de 300 000 dirhams. Cela hypothèque l’investissement ». L’expert invite les autorités à « prendre les mesures idoines, pour à la fois respecter les intérêts de l’État et la volonté des promoteurs immobiliers ».
Aller plus loin
Les nouvelles mesures concernant l’attestation fiscale, en vigueur depuis le 1ᵉʳ juillet dernier au Maroc, portent un sérieux coup de frein aux transactions immobilières,...
Les prix des actifs immobiliers ont chuté de 0,4 % au deuxième trimestre de cette année, informent Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Agence nationale de la conservation foncière du...
Les promoteurs immobiliers comptent sur la saison estivale et les Marocains résidant à l’étranger (MRE) pour sortir leur marché de sa stagnation. Ceux-ci figurent d’ailleurs...
Au Maroc, les transactions immobilières affichent une tendance à la hausse depuis le début de l’année. Toutefois, le secteur reste confronté à la diversité des segments et...
Ces articles devraient vous intéresser :