Crédits immobiliers : un scandale secoue une grande banque à Casablanca

5 avril 2025 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

Les services de contrôle interne d’un grand groupe bancaire basé à Casablanca ont découvert des irrégularités dans l’octroi de crédits immobiliers à certains clients. Des directeurs d’agences commerciales, responsables de la clientèle et analystes de dossiers de prêts seraient impliqués dans cette affaire de faux.

Les responsables sont accusés d’avoir octroyé à certains clients des crédits immobiliers dépassant le montant demandé afin de couvrir les frais d’enregistrement et de conservation foncière, sous forme de crédit d’aménagement libérés sur la base des factures des travaux. Les clients concernés ont présenté des factures falsifiées de travaux afin d’obtenir ces prêts, ont relevé les services de contrôle, notant la complicité des agents bancaires qui n’ont pas respecté la procédure de vérification des dossiers d’octroi de prêts.

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Selon Hespress, ces « prêts d’aménagement » proposés aux clients par les commerciaux étaient en réalité des contrats séparés des prêts immobiliers accordés. La banque en question a décidé de suspendre temporairement l’approbation des demandes de prêts immobiliers accompagnées de demandes de « prêts d’aménagement » jusqu’à la fin du contrôle interne et la détermination des pertes subies. Face à ces irrégularités, les services de contrôle interne recommandent notamment de s’assurer de la valeur réelle des biens immobiliers, en particulier des biens usagés, en procédant à des visites sur le terrain et en impliquant toutes les parties prenantes.

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Garante de la surveillance de la gestion des risques de crédits, Bank Al-Maghrib assure un suivi constant de la situation financière des banques, ce qui passe par une collecte des données sur les crédits et les habitudes de remboursement. La banque centrale publie également des rapports annuels sur l’activité bancaire et intervient en matière d’élaboration de plans de redressement et la nomination de gestionnaires temporaires. Elle impose également un cadre exécutif de surveillance pour garantir la stabilité du secteur financier, l’objectif étant de renforcer la confiance dans le système bancaire et protéger l’économie.

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