Dans un podcast, l’universitaire et activiste amazigh Ahmed Assid s’est prononcé sur plusieurs sujets dont la répression des voix contestataires au Maroc, la liberté d’expression ou encore la laïcité.
La liberté sur internet est en plein déclin au Maroc et ce pour la neuvième année consécutive. L’ONG Freedom house l’a révélé dans son dernier rapport publié récemment. Sur 65 pays, le Maroc est à la 54ème place du classement.
Le classement 2019 de la liberté sur internet met le Maroc dans la catégorie des pays "partiellement libres". Ce classement prend en considération trois principaux critères : les obstacles à l’accès (14/25 pour le Maroc), la limitation des contenus (24/35) et la violation des droits des utilisateurs (16/40). Le Royaume, selon le rapport, est le deuxième pays le mieux classé dans le monde arabe, après la Tunisie.
C’est l’Islande, l’Estonie et le Canada qui occupent les trois premières marches du podium avec, respectivement, 95, 94 et 87 points alors que la Syrie, l’Iran et la Chine sont les derniers du classement avec 17, 15 et 10 points.
Freedom house a annoncé, dans son rapport, avoir trouvé des preuves de l’existence de "programmes avancés de surveillance des réseaux sociaux" dans au moins 40 des 65 pays étudiés. Pire encore, dans certains pays, l’accès à internet se fait au gré de l’humeur des autorités, tandis que dans d’autres pays, les autorités investissent dans la propagande qui, selon Mike Abramowitz, président de l’ONG, "fonctionne mieux que la censure sur les plateformes.’’
Même si, selon le rapport de Freedom house, le Soudan, le Kazakhstan, le Brésil, le Bangladesh et le Zimbabwe sont les pays où la liberté a le plus décliné sur internet cette année, des améliorations ont été quand même observées dans 16 Etats dont l’Ethiopie. Mike Abramowitz a cependant cité des exemples où la technologie joue un rôle positif dans le changement démocratique, comme le Liban où de nombreux individus "se rallient aux citoyens" pour appeler à des réformes.
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