Les appels au boycott ont pris de l’ampleur dans le monde arabe et musulman. Ainsi, Al Meera, l’un des plus importants supermarchés de Qatar, a retiré tous les produits français de ses rayons. "Nous affirmons qu’en tant qu’entreprise nationale, nous travaillons selon une vision qui est en cohérence avec notre religion, fidèle à nos coutumes et à nos traditions établies, d’une manière qui sert notre pays et notre foi, et répond aux aspirations de nos clients " a déclaré Al Meera dans un communiqué.
Les autorités françaises mènent depuis un moment, des luttes acharnées contre les organisations musulmanes dans le pays. Plus de 50 mosquées et associations ont été attaquées. De plus, le magazine français Charlie Hebdo, ayant publié les caricatures exploitées par l’enseignant qui a été décapité, a une fois encore décidé de publier les caricatures ; autant de raisons qui fondent ces réactions.
Beaucoup de personnes ont pris cette réédition des images comme une provocation. Avec le Président français qui indique que son pays " n’abandonnerait pas les caricatures ", balayant ainsi l’idée de condamner la décision du magazine. Lui qui a juré de mettre en place des mesures contre " ce qu’il a appelé le séparatisme islamique.", ajoute la même source.
Les musulmans du monde entier ont donc lancé une campagne, afin de dénoncer l’islamophobie française. Al Meera, Sous Al Baladi, Qatar Shopping Complex, Al Wajda Factory et Snoonu et bien d’autres entreprises ont affirmé leur soutien à la campagne. Les musulmans ont même indiqué plusieurs grandes marques françaises à éviter. L’Université du Qatar n’est pas restée en marge du boycott. Elle a annulé l’événement de la Semaine culturelle française.