ICE a grandi dans le quartier de Delfshaven avec ses parents : sa mère est femme au foyer et son père, marchand. Adolescent, il pratique le muay-thaï dans une école de sport à Coolhaven. En 2013, il obtient son diplôme (Bachelor). Mais il avait du mal à trouver un emploi. Finalement, il décroche un emploi, dans les soins aux personnes handicapées. Il exerce pendant deux ans. Le week-end, il travaille avec son père au marché pour s’en sortir. À l’époque, il est emporté par la fièvre du rap, mais il rappait pour le plaisir. En 2019, son single Miyek le propulse au-devant de la scène. Le succès lui tend la main.
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Quelques mois plus tard, il campe le rôle de Tonnano dans la série Mocro Maffia et gagne en popularité. « Ce qui m’a le plus surpris, c’est combien de personnes regardent la série. Je me souviens encore être entré dans une station-service et une femme âgée derrière la caisse m’a reconnu. Elle ne m’aurait jamais connu grâce à ma musique, mais elle regardait Mocro Maffia. Elle a levé les yeux, puis les a baissés, puis relevés, a enlevé ses lunettes et a demandé : “C’est toi ?” J’ai trouvé cela si particulier », raconte Khalid.
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Par la suite, ICE s’intéresse au théâtre et crée la pièce ICE – Live in theater. Le succès est encore au rendez-vous. Il n’en dévoile pas le contenu. « Alors il faut acheter un billet, rigole-t-il. Ce que je peux dire, c’est que je parle de ma vie et de la façon dont, aux Pays-Bas, nous avons travaillé pendant trente ans à grandir, mais surtout à grandir séparément. Je ne veux pas de disputes entre les gens. Je ne veux pas que toi tu sois là, tu es bleu, et tu veuilles te battre contre rouge, seulement parce qu’il est rouge. Je ne veux pas ça. Peut-être est-ce mon objectif : rassembler les gens. »
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La projection du film fait carton plein au point d’étonner Khalid. « Beaucoup de gens se demandent comment il est possible qu’il y ait autant de plus de 60 ans et de Hollandais dans ma salle. Mais je sais grâce à ma musique et à Mocro Maffia depuis des années que mon public est devenu beaucoup plus large. Dans la salle, il y a des gens qui s’insultent en ligne, mais ici ils s’assoient côte à côte. Même des gens qui votent pour le PVV, donc des gens qui soutiennent un parti qui préférerait me voir hors du pays. Mais ils viennent quand même à mon spectacle. Incroyable, non ? »
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Après, il produit la toute nouvelle série Tonnano (un spin-off de Mocro Maffia), désormais disponible en streaming sur Videoland. Pour l’heure, il n’y a qu’une seule saison. Khalid espère qu’il y en aura d’autres. Il rêve grand : il veut aussi devenir réalisateur. « Et en plus, je veux un jour faire mon propre film. Alors je ne voudrais pas seulement jouer ou produire, mais vraiment être le réalisateur. Pouvoir tout décider. Vraiment poser ton empreinte personnelle. Oui, ce serait vraiment génial. »
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Alterch n’hésite pas à témoigner sa gratitude à son père qui a toujours son commerce au marché. « […] Mon père n’a plus besoin de travailler depuis longtemps. Je lui donnerais chaque centime que j’ai. Mais il veut continuer. Et tant qu’il le voudra, je l’aiderai. Peu importe combien je suis riche ou célèbre, certaines choses ne changent pas. »