Écartée de la présentation du JT de 19h sur RTL en janvier, Salima Belabbas revient en force en tant qu’animatrice de deux émissions phares de la chaîne privée.
La contribution des Marocains résidant à l’étranger (MRE) à l’essor économique qu’a connu l’Europe après la deuxième guerre mondiale n’a pas été appréciée à sa juste valeur, a indiqué, jeudi à Rabat, Mme Nouzha Chekrouni, ministre déléguée chargée de la Communauté marocaine résidant à l’étranger.
Mme Chekrouni, qui donnait une conférence sur "la communauté marocaine à l’étranger, quels enjeux ? ", a précisé que la principale contrainte rencontrée par ces émigrés est la problématique de l’intégration dans les pays d’accueil, ajoutant que certains d’entre eux ont été victimes de phénomènes de déracinement, de marginalisation et d’exclusion.
La problématique de la migration tend à être mêlée, dans la confusion, aux stratégies de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale, surtout après les événements tragiques du 11 septembre aux Etats-Unis, a-t-elle poursuivi, ajoutant que l’échec des politiques d’intégration dans les pays d’accueil s’explique essentiellement par deux principales problématiques à savoir le logement et l’emploi.
Mme Chekrouni, a par ailleurs, rappelé que la migration des Marocains, qui a commencé durant les années 60 dans le but de répondre aux besoins de la reconstruction de l’Europe de l’après deuxième guerre mondiale, a pris depuis les années 70 une nouvelle forme à savoir la migration féminine et s’est poursuivie, durant les dernières décennies, par la fuite des cerveaux.
Elle a ajouté qu’avec le développement de la globalisation, qui permet la libre circulation des capitaux et de marchandises et interdit la libre circulation des personnes par l’instauration des visas, pose de nouveaux problèmes de migration notamment ceux de la diversité et de l’identité culturelle ainsi que de la montée de l’immigration clandestine qui est le résultat de la fermeture des frontières par les pays occidentaux.
Mme Chekrouni a évoqué, par la suite, la stratégie de son département pour faire face aux défis rencontrés par les MRE, qui a pour objectif prioritaire de déployer des actions mieux ciblées et plus pertinentes sur le plan culturel, religieux et éducationnel et de fournir un appui humanitaire, social et juridique aux migrants qui se trouvent confrontés à des difficultés.
Cette stratégie vise également à accompagner ceux qui désirent réaliser des projets économiques au Maroc et à entreprendre des activités de partenariat avec les milieux associatifs.
FINCOME
Après avoir souligné que les actions de cette stratégie doivent être menées dans le cadre d’un dialogue franc et objectif entre le pays d’origine et le pays d’accueil, Mme Chekrouni a précisé que la politique migratoire du Maroc vise à garantir aux migrants le statut de citoyen à part entière à travers une insertion rapide dans le marché du travail qui est la clé d’une intégration sociale réussie.
La stratégie vise également à assoire une politique rationnelle devant garantir au migrant le droit à la pleine citoyenneté à travers une participation active à l’évolution économique, politique et social du Maroc. La ministre a finalement indiqué qu’à travers la mise en place du projet "FINCOME", un programme national visant la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger, son département s’attèle à se rapprocher de compétences scientifiques oeuvrant à l’étranger.
Organisée par le club diplomatique marocain en commémoration de la journée nationale de la diplomatie marocaine et du 49ème anniversaire de la création du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, cette conférence a été marquée par la présence de plusieurs diplomates marocains, de représentants du corps diplomatique accrédité au Maroc, de parlementaires, de membres de partis politique et de chercheurs et universitaires.
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