Le projet de reconversion de la zone portuaire de Tanger Ville prend son envol. Le port de la « perle du Nord » sera bientôt transformé en un port de référence pour l’accueil des bateaux de croisière et de plaisance au niveau de la Méditerranée.
Les prévisions estivales du voyagiste en ligne Lastminute.com tranchent avec la morosité du secteur touristique. Au vu des demandes pour les trois mois à venir, la filiale française du britannique Lastminute estime en effet pouvoir afficher une progression de 40% de son chiffre d’affaires cet été par rapport à l’été 2002.
Le modèle du voyagiste, qui détient également les marques Degriftour et Travelprice, explique cet optimisme. Celui-ci profite en premier lieu de la montée en puissance de l’e-tourisme qui représente aujourd’hui 7% du secteur en France contre près de 5% en 2002. Et qui lui permet d’ailleurs de « pouvoir modifier son catalogue en douze heures si nécessaire », assure Lionel Flasseur, directeur marketing de Lastminute.com France. Un avantage certain quand une destination subit la désaffection des clients. En outre, Lastminute profite des méventes des opérateurs traditionnels (voyagistes, hôteliers, compagnies aériennes) puisque 50% de son offre est constituée d’invendus à prix cassés.
Enfin, Lastminute profite du phénomène des réservations tardives : 80% de ses ventes sont effectuées 30 jours avant le départ. En effet, les visites sur le site de clients en quête d’une bonne affaire ont enregistré un bond de 236% entre avril 2002 et avril dernier.
Ainsi, même si la carte du monde des voyages se redessine, Lastminute assure que ses clients voyageront cet été. Certes, sur le segment des ventes de billets d’avion (25% de l’activité), Lastminute admet que l’Asie reste très affectée par l’épidémie de pneumonie atypique qui lui vaut toujours des annulations en masse (– 73% de départs pour Pékin par exemple).
Le groupe assure en revanche que les ventes – surtout de dernière minute – ont redécollé dès la fin du conflit en Irak. Les internautes se dirigeant vers des destinations « refuges » telle que l’Espagne (+ 117%). Et en matière de forfaits, ce sont les destinations européennes ou celles du bassin méditerranéen qui « marchent » le mieux. Même les attentats survenus au Maroc n’ont pas modifié la tendance. Comme en témoigne le palmarès estival de Lastminute. Pour le seul mois de juillet, les demandes pour des séjours de deux semaines – dont les deux tiers se traduiront par une vente – enregistrent une progression de 45% sur la Tunisie, de 43% sur la Grèce, de 72% pour la république Dominicaine, 43% pour la Crète et 39% et 38% pour le Maroc et l’Espagne.
Selon le voyagiste, les promotions n’expliquent qu’en partie ces chiffres. Pour lui, ses clients partiront généralement moins loin mais partiront tout de même. D’où une baisse du panier moyen à 680 euros cette année contre 800 euros en 2002.
Dans ce contexte, le groupe Lastminute maintient ses objectifs et estime qu’il sera bénéficiaire cette année, a indiqué hier le PDG France, Denis Philipon. Ce dernier espère en outre que la compagnie Air France, qui génère 4% de l’activité de la filiale française, et avec laquelle plusieurs acteurs du e-tourisme mènent actuellement des discussions, ne décidera pas de baisser ses commissions de 7% à 4%.
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