Le Maroc enregistre une importante activité sismique

31 juillet 2003 - 11h22 - Maroc - Ecrit par :

A ctivité. Les Casablancais, mais pas seulement, se sont réveillés, ce mardi à 5h31 minutes du matin, sur les vibrations de la secousse tellurique, de magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter, que le Maroc venait d’enregistrer. Cette secousse allait être suivie d’une réplique, mais de moindre intensité, une dizaine de minutes plus tard, soit à 5h41 minutes, selon les explications qui nous été fournies par Mohamed Menzhi, enseignant-chercheur au Centre national pour la recherche scientifique et technique.

En se situant à 300 kilomètres de l’épicentre de la secousse qui a été localisé dans l’Océan Atlantique, explique pourquoi la secousse a davantage été ressentie à Casablanca qu’ailleurs. Son impact aura été moindre, en effet, moindre à Rabat qui, elle, s’éloigne de 330 km du même épicentre. Les autres villes ou régions où la secousse a également été ressentie sont Témara, El Jadida ainsi que Settat. Le fait que cette partie du pays soit concernée par une secousse n’est pas une surprise pour les sismologues marocains. Il s’agit, d’après eux, d’une région connue pour son activité sismique.
Ce même mardi, et toujours durant les premières heures de la matinée, nos voisins Espagnols, l’Andalousie, plus précisément, mais aussi Portugais, notamment à Lisbonne, allaient être témoins d’une activité sismique mais de forte intensité relativement à celle enregistrée au Maroc. La secousse aura été d’une magnitude de 5,6 sur l’échelle de Richter, pour ce qui est de l’Andalousie, et plus particulièrement à Huelva, Séville et Malaga, et de presque autant, soit 5,4 dans le cas du Portugal.
Relance. Revenons au Maroc pour souligner que cette activité sismique que connaît le pays et de manière régulière, ayant une sismicité moyenne, donne raison aux initiatives prises tout récemment par les services du ministère délégué chargé de l’habitat et de l’urbanisme en vue d’accélérer la mise en application du Règlement de construction parasismique. Pour rappel, ce Règlement, appelé également, RPS 2000, est entré en vigueur le 22 septembre 2002. Des sources de ce ministère nous ont indiqué, et c’est révélateur ,que seulement un petit 10% des bâtiments qui auront été construits depuis cette date ou qui sont en cours de construction, le sont en conformité des dispositions parasismiques.
Après avoir, donc, relevé chez les professionnels du secteur de la construction un manque d’engouement pour l’intériorisation des normes dictées par ce document, les services du ministre Hajira ont, au mois de mai dernier, invité, ingénieurs, architectes, promoteurs immobiliers et entrepreneurs, à s’y conformer.
Plus concrètement, ils ont été invités -via les directions des Agences urbaines et des représentations régionales du ministère de tutelle-, à ne plus voir en le Règlement de construction parasismique, une simple contrainte administrative et pécuniaire supplémentaire à la réalisation des constructions.
Les responsables de la Direction technique de l’habitat au sein de ce ministère souhaitent qu’il devienne naturel que les bureaux d’études utilisent les normes parasismiques comme ils le font avec les règles de calcul des structures en béton armé.

Libération

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