Paris : un légionnaire marocain acquitté pour la mort de son agresseur

Alors qu’il était jugé pour la mort de son agresseur, un légionnaire a été simplement acquitté, le vendredi 21 juin dernier par la Cour d’assises de Paris. En effet, le tribunal a estimé que l’ancien soldat n’a pas porté volontairement le coup de couteau fatal à la victime. Celle-ci venait de le blesser avec la même arme, quatre ans plus tôt.

Le Journal Le Parisien rappelle la scène que l’on qualifierait, volontiers, de self-défense. Les faits remontent au 3 mai 2014. L’agresseur, âgé de 28 ans, avait frappé le militaire, avec un couteau, lui transperçant la main gauche. Brahim A. s’est alors emparé de l’arme et s’est mis en garde pour se protéger. La bagarre a pris fin avec le décès de son adversaire, victime de sept plaies de couteau, dont une, mortelle, à la cuisse.

A la barre, Brahim, 32 ans, ex-soldat du 1er Régiment étranger de Génie, reconverti, dans la mécanique, qui comparaissait, libre, pour "coups mortels aggravés", a expliqué qu’il n’a jamais souhaité la mort de cet inconnu venu les importuner, sa petite amie et lui, en leur proposant de la drogue. A ses dernières paroles, dans ce procès qui a duré 4 jours, Bahim a déclaré : "Je suis navré, je n’ai jamais voulu que ça se passe comme ça. Mais, j’ai beau repasser la scène, des dizaines de fois, dans ma tête, je ne vois pas comment j’aurais pu faire autrement".

Au moment de cette scène de violences, qui a duré 2 minutes, le média rappelle que la victime, âgé de 28 ans, par ailleurs, déjà condamnée pour infraction à la législation sur les stupéfiants et violence volontaire, était alcoolisé et, sous cannabis.

Après une heure de délibéré, la Cour et les jurés ont acquitté, vendredi dernier, l’ex-soldat du 1er Régiment étranger de Génie, né au Maroc, considérant qu’il n’a pas volontairement porté les coups de couteau dont, celui, fatal, à la victime, conclut la même source.