Répondant mercredi à deux questions d’actualité à la Chambre des représentants au sujet de ’’la monté des agressions dont font l’objet les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger’’, posées par des membres du groupe socialiste et du groupe istiqlalien de l’unité et l’égalitarisme, Mme Chekrouni a indiqué que ces agressions revêtent deux dimensions : l’une raciste et l’autre ethnique.
L’assassinat récemment du ressortissant marocain, Driss El Ghaïb, à la ville française de Perpignan, a-t-elle dit, émane d’un groupe de gitans dont les conditions particulières au sein de la société française provoquent chez-eux un sentiment de marginalisation et d’exclusion, et les amènent à éprouver la haine et la rancune à l’égard des autres.
La ministre a ajouté que cette situation a créé au niveau de la ville une crise dans la relation entre cette frange sociale et les communautés maghrébines, sachant qu’un ressortissant algérien a déjà été assassiné, rappelant que pour calmer les esprits certaines associations locales ont organisé une marche pacifique, le 28 mai dernier, à laquelle ont pris part quelque 5.000 personnes, dont plusieurs Marocains, qui ont condamné ce crime horrible et exprimé leur solidarité avec leurs frères algériens.
Elle a de même déploré qu’en dépit du succès de cette manifestation, dont l’initiative a été saluée par la presse et les autorités locales, un Marocain (Driss El Ghaïb) a été assassiné le lendemain, ajoutant que la victime a été un homme irréprochable et n’entretenait pas de relations suspectes, selon des témoignages de ces voisins et ces amis.
Après avoir rappelé que le juge d’instruction et les services de sécurité ne sont pas encore parvenus à identifier les criminels et que l’enquête est toujours en cours, Mme Chekrouni a précisé que le Consulat général du Royaume à Montpellier a veillé à établir un contact direct et continu avec les autorités, le procureur de la République et certaines associations pour jeter la lumière sur les circonstances de l’incident.
Le Consulat a de même créé une cellule de crise chargée d’assurer le suivi des derniers développements, et tenu des réunions avec le Maire et les responsables de sécurité de la ville de Perpignan.
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