Le Maroc accueillera bientôt deux délégations libyennes, pour tenter de consolider le cessez-le-feu et relancer le processus politique. Les deux parties représentent respectivement, le parlement libyen, basé à Tobrouk, dans l’Est, et l’autre, le Haut Conseil de l’État, basé à Tripoli.
Pour le moment, les deux camps, pas plus que l’arbitrage marocain, n’ont pas dévoilé totalement le contenu de ces rencontres qui vont s’étendre sur plusieurs jours. Dans le cadre de cette rencontre en terre marocaine, RFI signale la formation de deux comités de dialogues, composés chacun de 7 personnes, qui tenteront à travers un dialogue sincère d’avancer sur les différends qui les opposent.
Il faut rappeler que depuis plus de 15 mois, les relations sont rompues en raison de l’offensive menée par le maréchal Khalifa Haftar pour contrôler Tripoli la capitale. Les assises du Maroc devront donc permettre de « surmonter les difficultés et s’entendre sur certains détails de l’initiative d’Aguila Saleh », le chef du Parlement de l’Est. Mais également, elles visent à s’entendre sur « le partage du pouvoir et des revenus pétroliers », affirme la même source.
Dans le but de préparer cette rencontre, Stéphanie Williams, la représentante spéciale par intérim de l’ONU en Libye a effectué une tournée notamment à Rabat, au Caire et à Tunis, au cours de la semaine, appelant les deux partis à la table de négociations.
Conscient que la stabilité de la Libye est importante pour la sécurité de toute la région, le Maroc n’a de cesse d’œuvrer pour un rapprochement des points de vue entre les protagonistes de la crise.