En 2020, 13 millions de Marocains risquent de manquer d’eau

10 mai 2007 - 00h36 - Economie - Ecrit par : L.A

Sur 13 milliards de m3 d’eau de surface mobilisés par an, nous ne profitons que de 4,5 milliards. 5,5 milliards de m3 sont gaspillés par l’agriculture et 315 millions de m3 du fait des fuites dans les réseaux d’alimentation en eau potable. Les précipitations baissent : 26% de moins en 45 ans. Le Maroc mobiliseà peine 54% des ressources qu’il peut techniquement utiliser.

Encore une année de sécheresse ! Si une partie de l’agriculture en subit les méfaits, la consommation domestique, elle, n’a pas à craindre grand-chose... comme d’habitude. Les 116 barrages du pays permettent de réguler tant bien que mal la demande. Jusqu’ici, le Maroc tient le coup, mais la situation sera-t-elle la même dans dix, quinze ou vingt ans ? Malheureusement non ! Le Maroc risque de manquer d’eau d’ici 2020. En cause, une pluviométrie plus faible qu’auparavant, un taux de collecte (mobilisation) insuffisant et aussi - et surtout - un énorme gaspillage. Aujourd’hui, sur les 13 milliards de m3 d’eaux de surface mobilisables par an, 8,8 milliards se perdent, soit par évaporation, soit en se déversant dans la mer, ou encore du fait de fuites existante au niveau des réseaux de distribution d’eau potable.

Ce constat est fait par les spécialistes de la problématique de l’eau dans le monde et le secrétariat d’Etat à l’eau ne conteste ni les faits ni les chiffres. Ils avancent cette conclusion : si le seuil critique de la disponibilité en eau par habitant et par an est de 1 000 m3, au Maroc, il est désormais officiellement admis que le pays est largement en deçà de ce chiffre. Les tout derniers chiffres officiels révèlent que nous en sommes aujourd’hui à une moyenne de 745 m3 par habitant. Un niveau qui, si l’on n’y prend garde, risque de tendre inéluctablement, à l’horizon 2020-2025, vers le seuil fatidique des 500 m3 à partir duquel les spécialistes parlent de stress hydrique.

Il y a donc de quoi s’inquiéter, surtout que ce taux moyen cache une autre réalité aussi préoccupante : la disponibilité de l’eau au Maroc varie, selon les régions, entre 2 000 m3 par habitant et par an dans le Nord et...150 m3 dans le Sud du pays. Aujourd’hui, 79% des ressources en eau disponibles sont concentrées sur 27% du territoire national. Si ces chiffres ne sont parlants que pour les experts, leur traduction en réalités plus palpables illustre plus clairement la gravité du problème : d’ici 2020, 13 millions de Marocains risquent de souffrir d’un manque chronique d’eau.

Comment et pourquoi en est-on arrivé là, surtout que le Maroc a été parmi les premiers pays africains à entamer une réflexion sérieuse sur la problématique de l’eau ? D’abord, il faut souligner que cette problématique est universelle et que même les pays les plus développés ont du mal à la maîtriser. Et ce n’est pas un hasard s’ils connaissent aussi bien des situations de besoins épisodiques pressants en eau que des inondations aux effets catastrophiques.

88% de l’eau utilisable va à l’agriculture

Mais si la problématique est mondiale, l’Afrique, plus particulièrement, souffre de deux handicaps supplémentaires : des apports pluviométriques en régression et le manque de moyens pour mettre en place les infrastructures de stockage de l’eau pour des années de vaches maigres de plus en plus fréquentes dues aux changements climatiques et aux périodes de sécheresse.

Le Maroc qui est, ne l’oublions pas, un pays semi-aride à aride, disposait pourtant de ressources suffisantes durant les années soixante. La statistique établit la moyenne de la ressource à cette époque à 2 560 m3 par habitant et par an. Que s’est-il passé entre-temps ?

Il y a, d’abord, la démographie. Le Maroc comptait 11,6 millions d’habitants dans les années soixante contre 30 millions aujourd’hui. Autres éléments en relation avec la démographie : la concentration de la population dans les villes et aussi l’accroissement de la proportion des ménages ayant accès à l’eau potable. Dans les villes, le taux des foyers raccordés aux réseaux d’eau potable est passé de 52% en 1970 à 91% aujourd’hui. Dans les campagnes, grâce au Pager, programme de raccordement de la population conduit par l’Onep, le taux d’accès des ruraux à l’eau potable est passé de 14% en 1994 à 70% actuellement.

Tout cela entraîne évidemment une consommation de plus en plus importante et donc une pression sur la ressource. Cela dit, le plus gros de cette ressource ne va pas vers les ménages mais plutôt vers l’agriculture qui engloutit 88% de l’eau que nous arrivons à mobiliser, le reste - 12% - étant destiné aux ménages et à l’industrie.

Si l’agriculture consomme beaucoup d’eau, c’est que le développement est passé par là : en 1960, la surface irriguée était d’à peine 150 000 ha, contre 1,4 million d’hectares aujourd’hui, dont 88 000 ha en grande hydraulique, près de 600 000 ha en petite et moyenne hydraulique et 300 000 irrigables de manière saisonnière. 80 % des surfaces irriguées le sont par des systèmes gravitaires (simple arrosage) ; le reste, moitié par aspersion et moitié par irrigation localisée. Or, il faut savoir que pour une même superficie, il faut 7 litres d’eau au mètre carré quand on utilise la technique du goutte à goutte et... 36 litres pour le gravitaire ! Résultat : plus de 60% des eaux destinées à l’irrigation, soit 5,5 milliards de m3, sont tout simplement perdus.

Autre exemple de gaspillage : la consommation domestique. Certes, le nombre de foyers raccordés aux réseaux d’eau potable est de loin plus important qu’il y a à peine une dizaine d’années. Mais le gaspillage est également dû au fait que les réseaux de distribution d’eau potable dans certaines villes sont dans un état de vétusté tel que des quantités importantes d’eau se perdent avant même d’arriver chez le consommateur final. Ainsi, le taux de rendement des réseaux d’eau potable dans la plupart des villes marocaines ne dépasse pas 70%. En 2005, par exemple, sur les 915 millions de m3 d’eau potable injectés dans l’ensemble de ces réseaux, seuls 600 millions sont arrivés jusqu’au robinet dans les foyers, soit 65%. Les volumes restants, à savoir 315 millions de m3, se sont perdus dans la nature à cause, essentiellement, des fuites dans les réseaux.

17 milliards de m3 mobilisables, 13 milliards seulement effectivement mobilisés

Toujours est-il que, pour répondre à la demande, et en attendant des mesures pour lutter contre le gaspillage dans ce secteur, le Maroc doit pouvoir mobiliser la ressource en volume suffisant. Et c’est là que surgit un autre problème : les volumes mobilisés sont de loin en deçà du niveau des précipitations et de ce qui est techniquement mobilisable. En effet, sur la quantité totale des pluies qui tombent sur le pays, soit environ 140 milliards de m3 par an, 80 % sont d’emblée irrécupérables puisqu’ils partent dans ce que les spécialistes appellent l’évapo-transpiration, c’est-à-dire l’évaporation et l’absorption par la flore. Les spécialistes en matière d’hydrologie utilisent alors le concept de pluies efficaces pour quantifier ce qu’ils appellent le potentiel renouvelable.

Ce dernier est estimé à 22,2 milliards de m3, dont on peut effectivement stocker 17 milliards (13 milliards en surface et 4 milliards en nappes phréatiques). Mais, comme déjà expliqué, sur ces 13 milliards de m3 d’eau de surface, 25% se déversent en mer. Avec ses 116 barrages, la capacité théorique actuelle du Maroc - sachant que les barrages ne sont jamais pleins et que, quand ils le sont, c’est toujours de manière périodique - est de 16,8 milliards de m3.

Traitement des eaux usées et dessalement, des solutions coûteuses

Au-delà des difficultés de mobilisation de la ressource, la difficulté vient aussi de la diminution de celle-ci . En effet, la pluviométrie est en net recul sur les 60 dernières années. Les changements climatiques sont à l’origine de ce phénomène et les estimations en perte sont de 20 à 30%, selon la période considérée. On parle même d’un déficit pluviométrique de 35 % entre 1945 et 2000. Selon les analyses de la direction nationale de la météorologie, les précipitations sur le Maroc ont baissé de 26 % en 45 ans. Le nombre maximal de jours sans pluie a augmenté de 15 jours depuis 1960. Et il y a de fortes chances pour que la situation s’aggrave à une cadence de 10 à 15 % par an dans les décennies à venir.

Par ailleurs, même quand il pleut, toutes les régions ne sont pas logées à la même enseigne. En effet, il tombe sur le Maroc, quand la sécheresse ne s’en mêle pas, selon les régions, entre 200 et 800 mm par an. C’est sur le Tangérois et aux abords des chaînes de l’Atlas que les moyennes pluviométriques sont les plus élevées, avec plus de 800 mm par an. Ailleurs sur le pays, la moyenne pluviométrique baisse du Nord au Sud de 600 à 200 mm/an. Pour compléter le tableau, il faut préciser qu’il ne pleut que 70 jours sur le Tangérois et 30 jours dans le Sud. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les périodes de sécheresse sont plus fréquentes et plus longues (1944/45, 1980/85, 1991/95 et 1998/2002).

Que faire alors ? La question n’en finit pas de préoccuper, depuis des années, les scientifiques et les pouvoirs publics. En atteste la grand-messe organisée en novembre 2006 par le ministère de l’aménagement du territoire, de l’eau et de l’environnement, baptisée « Débat national sur l’eau ». Une grande rencontre où scientifiques, décideurs, ingénieurs et acteurs de tous bords se sont efforcés de dresser un diagnostic le plus détaillé possible, et surtout de trouver des solutions au problème.

A ce niveau, la stratégie se résume en deux mots : il faut mobiliser davantage de ressources et, en même temps, les gérer de manière plus rationnelle, plus économique. Evidemment, le plus gros est à faire dans le secteur agricole. A ce stade, il est clair qu’il faudra désormais s’orienter vers une politique d’économie d’eau dans l’usage agricole, tout comme il faut revoir le choix de cultures consommatrices d’eau.

Les spécialistes parlent ainsi d’eau virtuelle exportée en pointant du doigt la tomate, la canne à sucre ou encore les agrumes. Un exemple édifiant : pour chaque hectare de clémentine, les besoins en eau sont de l’ordre de 8 000 à 10 000 m3 par an. Pire : il faut 1 000 litres d’eau pour obtenir un kilogramme de blé au moment où, paradoxalement, le Maroc continue de faire des céréales une culture stratégique, du moins sur le plan social, alors même que les rendements sont ridicules .

Le recyclage des eaux usées ou encore le dessalement d’eau de mer figurent également parmi les pistes que le Maroc devra explorer. Le cas de Marrakech est à ce titre édifiant. La ville qui était menacée, dans quelques années, de ne pas pouvoir subvenir aux besoins des dizaines de parcours de golf aujourd’hui en chantier, s’est lancée dans l’édification d’une station de traitement des eaux usées. L’agriculture pourrait aussi en profiter. Selon les estimations officielles, le Maroc dispose d’un potentiel de 700 millions de m3 grâce à cette technique, mais aujourd’hui, 10% sont exploités. Inconvénient de cette technique : un coût encore trop élevé, comme pour le dessalement.

L’autre grand axe sur lequel devra se déployer l’effort est, sans conteste, l’augmentation de la capacité de stockage de l’eau. Pour que le pays puisse optimiser son infrastructure de mobilisation de l’eau, il faudra porter sa capacité totale de stockage à 25 milliards de m3. Pour cela, un seul moyen : poursuivre voire accélérer le rythme de construction des barrages.

Or, un barrage est un ouvrage qui coûte très cher. Le dernier barrage inauguré dans la région d’Essaouira le 12 avril dernier, baptisé El Imam Ben Slimane El Jazouli, a coûté 320 millions de DH. Mais la construction d’un barrage est aussi soumise à d’autres contraintes liées à la nature du terrain, à l’opportunité économique et à la nécessité d’équilibrer les capacités des différents bassins.

Au Maroc, il y a trois grands blocs de bassins (19 bassins au total) : ceux du Nord et du Nord-Ouest, ceux du centre et ceux de l’Est et du Sud. Sur un potentiel de 10 milliards de m3 au Nord et Nord-Ouest, on ne mobilise que 3,7 milliards de m3 alors que sur les deux autres blocs, on mobilise respectivement 3,4 milliards (sur 4,4 milliards) et 2,5 milliards (sur 3,6 milliards). Il est clair que c’est dans le Nord que les efforts doivent être plus soutenus.

Avec tout cela, la problématique ne sera toujours pas réellement cernée. Car, si, sur le plan technique, les pouvoirs publics savent à peu près ce qu’il faut faire et où le faire, il restera un dernier volet à traiter, d’ordre institutionnel. En effet, en plus des trois grands facteurs cités que sont la pluviométrie, la démographie et la difficulté de mobiliser toute la ressource disponible, un autre facteur qui a freiné une prise en main efficace de la problématique réside dans la complexité de ce que les spécialistes appellent le système de gouvernance de l’eau.

En termes plus simples, il s’agit de la multiplicité des intervenants (ministère de l’aménagement du territoire, secrétariat de l’eau, ministère de l’agriculture, offices de mise en valeur agricole (ORMVA), agences de bassins...) et, par conséquent, de la dispersion des centres de décision dont les rivalités mettent parfois en péril les décisions qui doivent être prises.

Et c’est la raison pour laquelle, d’ailleurs, la Banque mondiale a conditionné son prêt de 400 millions de dollars, destiné à aider le Maroc à mettre en place une politique globale de l’eau, à la nécessité, entre autres mesures, de remettre de l’ordre sur le plan institutionnel de manière à ce que la politique puisse être menée en dehors des querelles de bureaucrates. Il y va de l’avenir du pays !

Barrages : 1,2 milliard de m3 en moins à cause de l’envasement

Le Maroc comptait en 1967 seize barrages seulement pour une capacité de stockage d’à peine 2,2 milliards de m3. Aujourd’hui, avec les 116 barrages en service et 13 ouvrages de transfert dans les 19 bassins qu’il compte, le pays a relevé sa capacité de stockage à 16,8 milliards de m3 et veut la porter en 2008 à 17,3 milliards. Avec tout cela, il n’arrive à mobiliser que 54 % des apports annuels moyens des pluies qui tombent sur le pays. L’effort de construction de barrages doit être maintenu, explique Abdelkébir Zahoud, secrétaire d’Etat chargé de l’eau. Il estime que le rythme actuel de réalisation de 2 à 3 ouvrages par an doit être accéléré et que les besoins de financement sont de 3 milliards de DH pour ce faire. Le programme de construction de barrages sur les cinq années à venir porte sur quinze grands barrages d’une capacité de stockage supplémentaire de 1,7 milliard de m3.

A côté de ce qu’on appelle les grands barrages, le Maroc a aussi mis en place des ouvrages d’appoint comme les barrages collinaires, au nombre d’une centaine.

Mais l’augmentation de la capacité passe aussi par l’entretien des barrages existants. Le problème, connu des spécialistes et soulevé lors du débat national sur l’eau, est de taille : l’envasement des barrages fait perdre chaque année près de 75 millions de m3 de capacité de stockage. Selon la dernière étude réalisée par la direction de la recherche et planification au secrétariat chargé de l’eau, le Maroc a perdu à ce jour l’équivalent de 1,2 milliard de m3 en capacité de stockage (soit 7% de la capacité existante) à cause de l’envasement des barrages, lui-même résultante du phénomène de l’érosion. Un des moyens de lutte contre l’envasement est la surélévation des barrages pour gagner sur la capacité de retenue érodée.

Mais, outre la perte de capacité de stockage, l’envasement d’un barrage peut avoir des conséquences parfois dramatiques car un barrage est également un ouvrage pour lutter contre les inondations. On se souvient encore des inondations de Mohammédia, en 2002, et dont l’origine était, en grande partie, l’envasement du barrage sur l’oued El Maleh qui, du coup, ne pouvait plus retenir les eaux des crues.

A cela, il faut rajouter le fait qu’un barrage est aussi une source d’énergie électrique. Les barrages assurent, en bonne année pluviométrique, jusqu’à 7 % des besoins du pays en électricité.

Mokhtar Bzioui
Consultant en évaluation, planification et gestion des ressources en eau

Le Maroc est-il réellement au bord du stress hydrique aujourd’hui ?

D’abord la caractérisation des ressources en eau n’a de sens que si elle est placée dans un contexte géographique en raison de l’irrégularité spatiale de la pluviométrie. De plus, il faut lier la disponibilité en eau à l’usage qu’on en fait pour pouvoir comparer la disponibilité et les besoins en eau. Ainsi, les ressources en eau de la zone située au nord du bassin du Bouregreg peuvent être considérées comme relativement excédentaires par rapport aux besoins en eau de ladite zone ; mais partout ailleurs, c’est-à-dire sur près de 90% de la superficie du territoire, les ressources en eau - toujours comparées aux besoins - sont à peine suffisantes à largement insuffisantes.

Pour ce qui concerne le « stress hydrique », c’est un terme qui est généralement utilisé en relation avec le potentiel en eau par habitant, lequel n’a pas, à mon avis, d’intérêt pratique car utilisé essentiellement pour comparer les disponibilités en eau globales des pays. Il est généralement admis qu’un pays est en situation de stress hydrique dès que son potentiel en eau par habitant est en-dessous de 1 000 m3. Or, beaucoup de pays se contentent d’un potentiel beaucoup plus faible en adaptant leur économie à la rareté de l’eau, sans subir des situations de manque d’eau appelées communément situations de « stress hydrique ».

Finalement, la politique des barrages n’a pas suffi à résoudre le problème...

La mobilisation des ressources en eau n’est qu’un des aspects de la gestion des ressources en eau qui comprend l’évaluation, la planification, la mobilisation, l’exploitation, et bien d’autres aspects.
Les barrages ont rendu de grands services pendant des périodes très difficiles de sécheresse : le Maroc a connu à deux reprises, au début des décennies 80 et 90, respectivement cinq et quatre années successives de sécheresse sévère pendant lesquelles l’alimentation en eau potable dans les grands centres urbains a été possible, pour l’essentiel, grâce aux barrages. D’un autre côté, c’est grâce aux barrages que les périmètres irrigués ont permis, toujours dans la même période, même avec des restrictions des fournitures d’eau, de soutenir une part appréciable de la production agricole.

Quelles sont alors les grandes urgences du moment ?

Il faut, sans délai, mettre en place les mécanismes d’une bonne gouvernance des eaux souterraines pour les protéger non seulement contre l’exploitation abusive, mais aussi contre les diverses formes de pollution, quand on sait que cette pollution a un caractère irréversible.

La gestion des ressources en eau par intégration de l’exploitation des eaux de surface et des eaux souterraines est une obligation, et ce par la mise en place de programmes d’exploitation consistant à réserver une bonne partie des ressources en eau souterraine à la seule satisfaction des besoins en eau pendant les périodes de pénurie.

Il faut aussi se préoccuper de la concrétisation des transferts d’eau inter bassins, chantiers de longue haleine qu’il faut se hâter de démarrer pour être au rendez-vous au moment du besoin, et éviter les solutions prises dans la précipitation, qui coûtent toujours très cher.

La vie éco - Mohamed El Maâroufi et Saâd Benmansour

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