Maroc : 10.000 ingénieurs à former chaque année

20 décembre 2006 - 19h55 - Maroc - Ecrit par : L.A

Le Maroc ne forme pas suffisamment d’ingénieurs. On l’avait diagnostiqué il y a quelques années déjà ! Mais aujourd’hui, programme Emergence aidant, on a avancé sur ce chapitre, puisqu’on sait aussi comment combler cette lacune qui faisait reculer les gros investisseurs.

D’ici 2010, on va passer des 4.300 ingénieurs formés au titre de l’année universitaire 2005/2006 à 10.000 ingénieurs par an. Pour ce faire, une feuille de route a été élaborée.

Sur cette période de 4 ans, 700 MDH seront accordés aux différentes pépinières que sont les universités, les écoles d’ingénieurs et les autres établissements pour leur permettre d’élargir leurs locaux ou d’acheter des équipements.

Encouragement de l’investissement dans les résidences universitaires

Les établissements, pour leur part, s’engagent à tout mettre en œuvre dans ce sens : augmentation des postes d’enseignants, optimisation des locaux et des ressources humaines, développement des partenariats nationaux et internationaux... Même le décret de rémunération des enseignants-chercheurs a été modifié et le salaire des vacataires a été relevé de 175 DH à 350 DH, ce qui permettra d’attirer davantage les formateurs et encadreurs.

La formation des ingénieurs elle-même va se trouver enrichie par le monde de l’industrie puisque les managers seront sollicités pour des interventions ponctuelles. Mieux, on envisage de mettre en place des cursus labélisés, de manière à ce que les lauréats soient plus proches des attentes du marché de l’emploi.

Pour le recrutement des étudiants, les mécanismes existants, comme les prépas, seront maintenus, mais la base d’éligibilité pourra être élargie et des passerelles développées. En outre, des bourses d’excellence et des aides au logement sont prévues tout comme des encouragements pour ceux qui veulent investir dans les résidences universitaires.

Mais en voulant faire du volume, ne risque-t-on pas de commencer à former des « sous-ingénieurs » ? A cette crainte, Mohamed Benchaâboune répond sans se démonter : « C’est le marché qui détermine les besoins et les cursus doivent se plier à cette réalité. Le marché a surtout besoin de diplômés aux cursus plus modestes, plus courts, capables d’être opérationnels sur des sites de production parfois isolés voire pénibles. L’essentiel est de respecter un seuil minimal de compétence ». Raison pour laquelle le plan de 10 000 ingénieurs s’intitule « Formation d’ingénieurs et assimilés »

La vie éco

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education

Aller plus loin

Le Maroc veut combler son déficit en ingénieurs et techniciens d’ici 2025

Une convention cadre a été signée, mardi à Rabat, pour renforcer la formation d’ingénieurs, de cadres moyens et de techniciens supérieurs dans différents secteurs industriels.

Ces articles devraient vous intéresser :

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Maroc : indignation après l’assassinat d’une enseignante par un élève

Au Maroc, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE, affiliée à l’Union marocaine du travail) appelle à une mobilisation forte et immédiate après l’agression violente d’une enseignante par un élève ayant entraîné la mort de celle-ci.

Au Maroc, la santé des élèves menacée

Au Maroc, des associations de protection des consommateurs ont lancé un appel aux autorités compétentes afin qu’elles renforcent les contrôles en ce qui concerne la qualité des fournitures scolaires en cette période de reprise des classes. Objectif,...

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Maroc : des notes trop gonflées dans les écoles privées ?

Au Maroc, le phénomène des « notes gonflées » continue de sévir dans des écoles privées. C’est du moins le constat fait suite à la fuite de certains relevés de note sur les réseaux sociaux après la publication des résultats du BAC 2024.

Au Maroc, les élèves fêtent la fin d’année scolaire en déchirant leurs cahiers

Au Maroc, des scènes des élèves déchirant leurs cahiers et livres pour annoncer la fin de l’année scolaire, se sont reproduites.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.

Maroc : un manuel scolaire aux couleurs "LGBT" fait polémique

Le Parti de la justice et du développement (PJD) a demandé le retrait des manuels scolaires dont les couvertures sont aux couleurs du drapeau LGBT.