Maroc : l’arrivée du TGV ne fait pas que des heureux

Le projet de train à grande vitesse (TGV) censé désenclaver la province de Médiouna, dans la région de Casablanca-Settat, se heurte à la résistance des habitants. Des familles de plusieurs communes, dont Mjjatia, Médiouna et Sidi Hajjaj Oued Hassar, sont menacées d’expropriation pour permettre la construction de la ligne ferroviaire.

Informées des procédures engagées par les autorités provinciales, les familles concernées se sont rendues en nombre au siège de la province et dans les différents services administratifs, l’expropriation pouvant les priver de leur logement sans compensation suffisante et sans garantie de relogement.

Face à la colère montante, les élus locaux de Sidi Hajjaj Oued Hassar ont décidé d’intervenir. Des conseillers municipaux ont adressé une demande au président du conseil communal pour la convocation d’une session extraordinaire. L’objectif est de discuter de la situation et d’interpeller le gouverneur de la province de Médiouna.

Les élus formulent deux demandes principales. Premièrement, ils souhaitent que les habitants expropriés puissent obtenir de nouvelles autorisations de construire. Deuxièmement, ils demandent la mise en place d’une nouvelle ligne de transport public reliant Sidi Hajjaj à Médiouna et desservant les douars environnants.

Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte de développement important des infrastructures de transport dans la région. Outre le TGV, un réseau de trains régionaux rapides (RER) est en cours de construction. Il reliera l’aéroport Mohammed V au stade de Benslimane, qui accueillera des matchs de la Coupe du Monde de 2030.