
Maroc : ces investisseurs étrangers piégés
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En raison de blocages administratifs et politiques, la région de Ouezzane-Larache vient de perdre une opportunité d’investissement de 12 millions d’euros qui devrait générer 300 emplois directs.
Selon Al Akhbar, l’agence urbaine de Ouezzane-Larache s’est opposée à la construction d’une usine spécialisée dans la fabrication de moteurs électroniques, un projet porté par un investisseur allemand, propriétaire de plusieurs usines en Chine, en Allemagne et en Europe de l’Est. L’industriel allemand s’est laissé convaincre par un Marocain résidant en Allemagne d’investir au Maroc, et particulièrement à Ouezzane. Le projet devrait générer 300 emplois directs pour la région.
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Ainsi, l’investisseur allemand avait acquis en 2023 un terrain d’environ 3 hectares pour y installer une unité industrielle. Le projet intégrait également un transfert de compétences et prévoyait un chiffre d’affaires annuel estimé à 3 millions d’euros, ainsi qu’une extension de l’activité à d’autres régions du royaume. Mais selon des sources proches du dossier, un élu influent de la région aurait usé de ses relations avec une ministre pour empêcher le démarrage du projet. La manœuvre a consisté à retarder l’adoption du plan d’aménagement urbain de la commune, bloquant ainsi la requalification du terrain en zone industrielle.
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Par la suite, l’agence urbaine de Ouezzane-Larache a justifié son refus par l’absence de réseaux d’assainissement et d’eau potable dans la zone. « Une justification jugée fallacieuse par les promoteurs du projet, puisque l’investisseur s’était formellement engagé à prendre en charge l’ensemble des travaux de raccordement et d’équipement, conformément aux dispositions de la loi sur l’urbanisme (article 47), qui autorise l’octroi de permis de construire même en l’absence d’infrastructures publiques, dès lors que des solutions alternatives sont garanties », écrit le quotidien.
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La représentation locale de l’autorité préfectorale, pour sa part, a jugé excessive la hauteur du bâtiment, prévue à 8,5 mètres. Un critère que les experts estiment arbitraire et contraire aux pratiques habituelles dans les zones industrielles. Finalement, l’investisseur, après une année de procédures administratives infructueuses, a suspendu le projet.
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