Environ 300 « fonctionnaires fantômes » en service dans les ministères, les administrations publiques, les différentes régions du royaume, ou au sein de certaines collectivités territoriales, se sont vus radiés de la fonction publique par le gouvernement d’Aziz Akhannouch dès les premiers mois de sa nomination, rapporte le quotidien Assabah, précisant que près de 500 autres fonctionnaires « fantômes » ont déjà reçu un avertissement.
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Mais cette opération de radiation de fonctionnaires fantômes ne semble pas être menée de façon équitable, indiquent des sources du journal, soulignant que des protégés de ministres, notamment des directeurs d’établissements publics et de présidents de conseils élus, ne sont pas inquiétés par cette opération menée en application d’un décret qui oblige les ministères à envoyer au début de chaque année la liste complète de leurs fonctionnaires à la Trésorerie générale du royaume (TGR) pour examen en vue de la radiation des « fonctionnaires fantômes ».
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Les administrations relevant du ministère de l’Intérieur regorgent le plus de « fonctionnaires fantômes », révèle le journal, soulignant que le phénomène est aussi très présent dans les régions, et principalement dans les communes. Sur les 880 000 fonctionnaires de l’administration publique, il existe encore des centaines de « fonctionnaires fantômes », assurent les mêmes sources, annonçant de prochaines radiations, surtout après la polémique déclenchée par certains élus des Conseils municipaux de Rabat et de Casablanca.