"5000 enfants sont annuellement abandonnés” au Maroc, sans compter les nourrissons, au nombre de 24, quotidiennement “jetés dans les poubelles”, révèle Aïcha Chenna au site espagnol Mujer Hoy.
Cette déclaration renseigne sur l’état de fragilité des enfants. L’autre aspect tout aussi préoccupant de cette situation reste l’absence totale de chiffres officiels concernant les mères célibataires au Maroc.
Depuis près de 40 ans, Chenna et son association s’investissent aux côtés des mères célibataires, veuves et exclues, afin de leur assurer une certaine reconnaissance, ainsi qu’un mieux-être quotidien, au sein de la société.
Tout bilan fait, “l’association", rappelle Aïcha Chenna, "a traité les cas de 7000 mères célibataires” et dispose actuellement d’une équipe multidisciplinaire de 35 personnes, sans oublier des relations de coopération avec d’autres associations à Marrakech, à Fès et à Tanger.
Faut-il le rappeler, l’article 490 du code pénal marocain prévoit une peine de prison pour toute personne ayant eu des relations sexuelles hors mariage et un recours à l’avortement. Une disposition qui rend davantage difficile la situation de ces nombreuses “mères célibataires” qui, du coup, se retrouvent sans protection sociale.