Connus notamment pour leur consommation de la drogue, implication dans des accidents de circulation et viols, les « Oulad lefchouch », entendez enfants des familles aisées du Maroc ou enfants gâtés, s’érigent en délinquants d’un type particulier qui se croient au-dessus de la loi.
Au Maroc, les délits commis par les « Oulad lefchouch » se multiplient. Autrefois, leurs crimes restaient impunis, l’instruction des affaires étant ouverte contre X. « Même lorsque le procès est mené jusqu’au bout, les choses s’arrêtent au niveau de l’exécution à la faveur d’un jeu d’influence et d’interventions savamment menées par la famille », fait savoir Assabah. Mais l’avènement des réseaux sociaux change la donne. Sur la toile, les victimes et les proches de victimes filment les crimes, « déposent » leur plainte en public. Le ministère se charge alors d’examiner ces affaires.
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En 2021, la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Casablanca avait condamné trois « Oulad lefchouch » à 15 ans de prison chacun. Ils étaient poursuivis pour constitution de bande criminelle, viol collectif, séquestration, usurpation d’identité, chantage et torture. À la barre, le principal accusé avait plaidé coupable et reconnu avoir abusé de sept filles. Un an plus tôt, le fils d’un homme d’affaires avait écopé de deux mois de prison ferme pour outrage à un agent de sécurité à Tétouan.
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Pourquoi ces comportements de la part des enfants gâtés ? Le quotidien arabophone pointe le manque d’éducation, l’effronterie et l’audace mal placée. Il s’avère alors indispensable que des valeurs comme le travail, la liberté et l’égalité leur soient inculquées dans leurs familles mais aussi à l’école et dans la société.