Maroc : vers la fin des agréments de taxis ?

7 février 2025 - 19h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Au Maroc, le ministère de l’Intérieur prépare un plan visant à instaurer une réglementation stricte du secteur du transport en taxi, surtout la régulation du transport via les applications mobiles, afin de mettre fin au chaos qui s’est installé dans les grandes villes marocaines telles que Casablanca, Rabat, Tanger, Agadir, Marrakech et Fès. On évoque même la fin des fameux agréments !

Le Maroc s’achemine vers l’autorisation de la prestation de services de transport de personnes via des applications et plateformes numériques modernes. Cela est prévu dans un plan visant à instaurer une réglementation stricte du secteur du transport en taxi, fait savoir Rue20. L’autorisation du transport via les applications au Maroc permettra d’améliorer la qualité des services de transport urbain, en prévision des grandes manifestations sportives notamment la coupe d’Afrique des nations (CAN Maroc 2025) et le Mondial 2030 que le royaume s’apprête à accueillir. Elle répondra ainsi aux attentes des citoyens et des touristes tout en améliorant les conditions de travail des chauffeurs professionnels, en rendant obligatoire leur affiliation aux caisses de sécurité sociale et de retraite, et en imposant le respect strict des contrats de travail.

À lire : Applications de transport au Maroc : enfin une loi ?

Lors d’une récente intervention devant la Chambre des conseillers, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, s’est engagé à trouver, dans les plus brefs délais et de manière concertée, des solutions à la crise des taxis et du transport via les applications. Il n’est pas possible d’ignorer l’existence du transport via les applications ou de se contenter des modèles traditionnels de gestion des taxis à travers le système des autorisations, a-t-il estimé, faisant savoir que le ministère de l’Intérieur mène actuellement des études sur ce sujet afin de mettre en place des licences pour le transport via les applications intelligentes, en vue d’assurer des services de qualité.

À lire : Transport via applications : le Maroc prépare une réglementation stricte

En amont de la mise en œuvre du nouveau plan, le ministère de l’Intérieur doit organiser les consultations avec l’ensemble des acteurs concernés, incluant les syndicats, les professionnels, les départements gouvernementaux et les opérateurs privés. Cette concertation précédera la mise en place d’une organisation rigoureuse qui mettra fin au désordre et au chaos qui caractérisent actuellement le secteur du transport en taxi, est-il précisé.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Marrakech - Agadir - Fès - Tanger - Transport en commun - Ministère de l’Intérieur (Maroc)

Aller plus loin

Maroc : une nouvelle réglementation inquiète les chauffeurs de taxis

Une nouvelle réglementation concernant les licences de taxis au Maroc a semé le trouble parmi les chauffeurs.

Marrakech : les chauffeurs des grands taxis en colère

Le bureau régional du secteur des grands taxis à Marrakech, affilié au Syndicat national des professionnels du secteur des taxis, a affirmé suivre de près « la situation...

A Tanger, du changement pour les taxis

À compter de ce samedi 1ᵉʳ février 2025, seul le permis de confiance biométrique est autorisé pour les taxis, a indiqué le département économique de la préfecture de...

Taxis : le Maroc veut tourner la page du chaos

Au Maroc, le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a décidé de mettre fin au chaos des chauffeurs de petits et grands taxis à travers la mise en place de mesures...

Ces articles devraient vous intéresser :

Le Maroc lance la révolution du transport urbain

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, s’active pour la mise en place d’un nouveau modèle de gestion du transport urbain, afin de réorganiser le secteur et d’en assurer le fonctionnement plus rationnel.

Maroc : la fermeture des hammams fait des malheureux

La Fédération nationale des associations des propriétaires et exploitants des bains traditionnels au Maroc a adressé un courrier au ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, l’invitant à reconsidérer la décision de fermeture des hammams trois jours...

Au Maroc, la voiture d’occasion a la cote

Les Marocains se tournent plus que jamais vers l’occasion pour l’achat de leur véhicule. En témoigne le nombre de mutations enregistrées en 2024.

Maroc : la fumée de la chicha empoisonne l’école

Touria Afif, membre du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), a interpellé le ministre de l’Intérieur et celui de l’Éducation nationale sur la prolifération des cafés à chicha à proximité des écoles au Maroc et plus...

Le Maroc renforce le contrôle des locations Airbnb

En collaboration avec les ministères du Tourisme et de l’Intérieur, les services de contrôle de l’Office des changes mènent un vaste audit des transferts internationaux pour la location de résidences touristiques via la plateforme Airbnb.

Maroc : bonne nouvelle pour les amateurs de hammams

Au Maroc, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit a donné de nouvelles instructions aux walis et gouverneurs des régions concernant la décision de fermeture des hammams et des stations de lavage de voitures.

Le Maroc s’attaque aux fraudeurs de la taxe sur les terrains non bâtis

Face aux dysfonctionnements relevés dans le recouvrement de la Taxe sur les terrains non bâtis (TNB) dans plusieurs communes, le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a adressé une circulaire aux walis des régions et aux gouverneurs des provinces...

Casablanca : les taxis en colère contre les ... motos-taxis

Certaines applications dont “InDrive” ont commencé à proposer des services de transport de passagers à moto dans certaines villes comme Casablanca. Les professionnels du secteur s’insurgent contre cette nouvelle pratique et appellent les autorités à...

Maroc : Les VTC, un nouveau cauchemar pour les taxis ?

Les applications de VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur) comme InDrive ou Yassir gagnent en popularité au Maroc, mais leur statut juridique reste flou. Des voix s’élèvent au sein de l’opposition parlementaire et de la société civile pour réclamer...

Maroc : les démolitions sur les plages sont elles légales ?

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur a été interpellé par Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du Développement (PJD), sur le respect de la loi dans le processus de démolition de plusieurs résidences...