La frontière entre l’Algérie et le Maroc a été exceptionnellement ouverte cette semaine pour permettre de rapatrier le corps d’un jeune migrant marocain de 28 ans, décédé par noyade en Algérie.
Des Organisations non gouvernementales marocaines et africaines ont manifesté lundi à Rabat, en marge de la réunion euro-africaine sur la migration, pour dénoncer les approches ""répressives"" dans la gestion des flux migratoires, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les manifestants, parmi lesquels se trouvaient pour la première fois un collectif représentant des clandestins subsahariens, ont également réclamé le "respect" des droits des migrants, notamment la liberté de circulation, le droit au travail et à la dignité.
Réunis devant le parlement, les manifestants ont scandé des slogans appelant notamment à "l’ouverture des frontières de l’Europe et la suppression des visas".
Ils ont qualifié les stratégies européennes et africaines sur les migrations de "guerre contre les droits humains". "Honte ! honte ! Le migrant est en danger, solidarité avec nos frères africains !" ou "Non, non et non au Maroc gendarme !" ont scandé les défenseurs des migrants qui portaient des pancartes. On pouvait lire sur l’une d’entre elles : "Immigration choisie = travailleur jetable = précarité pour tous".
"Ouvrons les frontières, circuler est un droit. Plus de mort dans le détroit", indiquait une autre, en allusion au détroit de Gibraltar que les clandestins africains traversent au risque de leur vie pour joindre les côtes espagnoles.
La manifestation de Rabat a été organisée à l’appel de l’Association marocaine des droits humains avec la participation de Migreurop, une Ong basée à Paris, le "Conseil des migrants subsahariens", installé au Maroc, et le "Collectif des réfugiés" au Maroc.
Ces Ong ont en outre adressé aux 30 pays européens et 27 pays africains de la Conférence sur la migration et le développement un "Manifeste de Rabat" né d’une réunion qui avait regroupé fin juin des délégués d’Ong d’Afrique, d’Europe et d’Amérique.
Dans ce document, ces Ong estiment qu’il "faut mettre fin à l’idéologie sécuritaire et répressive (envers notamment les clandestins subsahariens, ndrl), qui oriente aujourd’hui les politiques migratoires à la criminalisation des migrations". Elles ont appelé à la mise en oeuvre du droit à la libre circulation des personnes".
Afp
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