Pegasus : vers une brouille diplomatique Maroc-France ?
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Le chef du gouvernement marocain s’est prononcé sur l’affaire Pegasus au cours d’une émission télévisée. El Othmani a dénoncé les organisations Forbidden Stories, Amnesty International et le consortium de médias éditeur de l’étude polémique sur le logiciel Pegasus qui, selon lui, ciblent le Maroc.
Le premier ministre marocain a dénoncé au cours de son intervention l’acharnement des organisations Forbidden Stories et Amnesty International et la campagne médiatique entretenue par des organes de presse à travers le monde, qui se sont appuyés sur des documents contestés fournis par Amnesty International pour mettre en cause les services de renseignement marocains, sans aucune preuve concluante.
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Me Olivier Baratelli, l’avocat qui défend la cause du Maroc dans cette affaire d’écoute et d’espionnage avait déploré un « procès d’intention médiatique, infondé et visiblement créé de toutes pièces pour déstabiliser la relation diplomatique profonde entre le Maroc et la France ».
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De son côté, le parquet général marocain a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire, estimant que les informations de presse incluent « de graves accusations et allégations » qui « nuisent aux plus hauts intérêts du royaume ». Le gouvernement marocain, accuse, quant à lui, les médias « d’attaques haineuses » en ce qui concerne le traitement fait du dossier Pegasus.
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Rejetant à nouveau catégoriquement ces « allégations mensongères et infondées », le chef du gouvernement indique que le Maroc préfère s’en remettre à la justice contre toute partie reprenant à son compte ces allégations fallacieuses.
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