À l’initiative de plusieurs associations, des manifestations ont été organisées, cette semaine, dans une quinzaine de villes à travers le Maroc, pour protester contre la vie chère.
La hausse continue des prix du carburant et des produits alimentaires de base serait à l’origine de ces revendications populaires. Les manifestants appelaient à la « liberté, la dignité et l’égalité sociale ». Ces manifestations se sont tenues en marge de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, le taux de pauvreté au Maroc atteignant environ 20 % de la population (36 millions).
À Rabat, le Front social a invité les militants à un sit-in devant le Parlement, dénonçant « l’enrichissement illégal des sociétés pétrolières ». Les prix du carburant poursuivent, en effet leur hausse à la pompe, augmentant de 1,5 dirham le litre pour atteindre 15,61 DH. L’essence est vendue à 14,77 DH le litre. Même constat concernant les denrées alimentaires.
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Cette situation aurait pour origine un taux d’inflation élevé enregistré par le royaume qui a atteint cette année 5,5 %, selon les experts. Un niveau cinq fois supérieur au rythme enregistré entre 2017 et 2021, selon le Haut-commissariat au plan.
Pour atténuer cette flambée des prix, les associations ont appelé le gouvernement à « plafonner le prix du diesel à 10 dirhams et de l’essence à 11 dirhams, et à fixer la marge bénéficiaire des distributeurs dans des limites raisonnables et acceptables », une proposition rejetée par le gouvernement.