Maroc : l’Office des changes fait la chasse aux fraudeurs

26 juin 2024 - 23h00 - Maroc - Ecrit par : P. A

L’Office des changes veut sévir contre les fraudeurs en matière de déclaration de devises. Tout contrevenant s’expose à de fortes amendes et des peines de prison allant de 3 mois à 5 ans.

L’Office des changes renforce ses contrôles pour identifier les devises non déclarées et les sorties frauduleuses de capitaux. Dans ce cadre, il réalise des enquêtes sur pièces (exploitation de systèmes d’information pour analyser les documents et les transactions) et des contrôles sur place (audits et investigations auprès des individus et des banques impliqués dans les transferts). Ces opérations visent à garantir le respect des textes en vigueur en matière de change et à sanctionner les contrevenants, relaie Médias24.

En matière de devises, la législation marocaine ne fixe pas un plafond pour les soins médicaux et les frais de scolarité à l’étranger. En ce qui concerne les voyages personnels, une dotation de 100 000 dirhams est prévue, avec une majoration de 30 % de l’impôt sur le revenu, le tout ne devant pas excéder 300 000 dirhams par personne et par an. Les contrevenants encourent des amendes pouvant atteindre six fois le montant des devises non déclarées ainsi que des peines de prison de 3 mois à 5 ans.

À lire : Maroc : les touristes sous surveillance par l’Office des Changes

Au cours des cinq dernières années, l’Office a renforcé ses mécanismes de contrôle. Ceci, en se dotant de moyens techniques et humains pour une digitalisation des traitements de l’information, en collaborant avec la Direction générale des impôts (DGI) et l’administration des douanes pour un contrôle plus ciblé, et en mettant en place un système d’Échange de données informatisé (EDI) avec les banques pour disposer en temps réel de toutes les informations sur les flux de capitaux.

Dans le cadre de son plan d’actions stratégiques 2022-2026, l’Office prévoit de sensibiliser davantage sur la réglementation, de renforcer les contrôles, d’intensifier la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, d’adapter la réglementation aux innovations financières et de développer des partenariats avec les institutions et associations professionnelles. Toutes ces actions visent à offrir plus de flexibilité aux voyageurs marocains et à veiller au respect strict de la réglementation en matière de change.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Office des changes - Fraude - Sanction

Aller plus loin

Les MRE invités à déclarer leurs biens à l’étranger

L’Office des changes a lancé une « mission de sensibilisation et de conscientisation au profit des banques étrangères », afin d’assurer la réussite de l’opération de...

Propriétés de luxe en Espagne : des Marocains sommés de justifier leurs fonds

Les contrôleurs de l’Office des changes ont adressé des courriers aux Marocains possédant des appartements et des villas de luxe en Espagne, les invitant à régulariser leur...

L’Office des changes traque certains riches

Des Marocains fortunés sont dans le viseur de l’Office des changes. Ces derniers auraient acheté des montres et bijoux de luxe dans des enseignes en France et au Luxembourg,...

Des hommes d’affaires marocains traqués

Les contrôleurs de l’Office des changes procèdent actuellement à la vérification des documents de certains hommes d’affaires marocains qui ont transféré des dizaines de millions...

Ces articles devraient vous intéresser :

Immobilier au Maroc : les MRE surveillés ?

Des promoteurs immobiliers sont accusés de ne pas avoir déclaré d’importantes sommes reçues auprès de Marocains résidant à l’étranger (MRE) en vue de l’achat d’appartements au Maroc.

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.

Maroc : des entreprises dans le viseur du fisc

Dans le cadre de la lutte contre la fraude fiscale, les contrôleurs fiscaux se concentrent sur les petites et moyennes entreprises (PME) situées dans la région de Rabat-Casablanca, en situation de déficit depuis plusieurs années.

Fraude fiscale au Maroc : avocats et médecins traqués

Soupçonnant des cas de fraude, les contrôleurs fiscaux scrutent les déclarations fiscales de certaines personnes exerçant une profession libérale.

Maroc : l’amnistie fiscale 2024 a rapporté gros à l’État

L’amnistie fiscale de 2024 au Maroc a rapporté plus de 100 milliards de dirhams. Un montant record qui reste à confirmer par les sources officielles.

Déficit commercial du Maroc : les chiffres qui inquiètent

Le déficit commercial du Maroc s’est accentué de 6,5 % fin novembre 2024, atteignant 275,74 milliards de DH contre 261,36 milliards de DH à la même période de l’année précédente, selon les chiffres de l’Office des Changes. Les exportations marocaines...

Une vaste fraude aux factures découverte au Maroc

Suite à la détection de factures falsifiées au moyen de cachets d’auto-entrepreneurs, les services de contrôle relevant de la Direction générale des impôts (DGI) ont lancé une vaste opération de vérification.

Le Maroc lance une opération de régularisation sur les avoirs détenus à l’étranger

L’Office de Changes informe les personnes physiques et morales résidentes au Maroc, disposant d’une résidence fiscale, d’un siège social ou d’un domicile fiscal au Maroc, et ayant constitué des avoirs et liquidités à l’étranger avant le 1ᵉʳ janvier...

Maroc : vers une coupure massive des plateformes IPTV ?

Une opération menée jeudi par les forces de l’ordre italiennes, en collaboration avec leurs homologues chinois et avec le soutien d’Europol, a permis le démantèlement d’un réseau international de streaming illégal dont bénéficiaient 22 millions...

Maroc : du nouveau pour dotation pour voyage d’affaires

Au Maroc, la dotation pour voyage d’affaires passe de 60 à 100 000 dirhams, selon la version actualisée de l’Instruction générale des opérations de change (IGOC) qui est entrée en vigueur le 2 janvier 2024.