Selon l’association, il se peut que de nouveaux types de maladies apparaissent dans un petit nombre de cas, indique-t-elle dans un document publié lundi. Toutes choses qui amènent sa présidente Dr Khadija Moussayer à insister sur la nécessité de sensibiliser à ce phénomène en faisant le point sur ces troubles, de la fatigue aux atteintes cardiaques en passant par les problèmes psychiques.
Certains témoignent de tachycardie, troubles respiratoires, d’une récidive de perte de l’odorat et du goût, de douleurs articulaires ou musculaires, de diarrhées ou de capacités physiques diminuées et surtout d’une fatigue persistante, a-t-elle fait remarquer, ajoutant que des patients restés asymptomatiques développent aussi ces mêmes signes.
Dr. Moussayer, spécialiste en médecine interne et en gériatrie en libéral a expliqué qu’on ne connait cette maladie que depuis 7 mois et qu’il est difficile d’avoir des certitudes sur le devenir des patients. À l’en croire, les épidémies passées d’autres types de coronavirus que le Covid-19, comme le SRAS (ou syndrome respiratoire aigu sévère), en 2003, et le MERS (coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient), en 2012, "nous donne déjà cependant quelques enseignements utiles par comparaison".
"On sait que des patients atteints de ces deux virus ont eu des problèmes pulmonaires 15 ans après ainsi que des troubles musculo-squelettiques. On a relevé des phénomènes de fatigue chronique, jusqu’à quatre ans après l’hospitalisation, ainsi que des troubles psychiques durables (dépression, stress post-traumatique, anxiété...) 6 mois après la guérison. On risque de rencontrer les mêmes phénomènes avec le Covid-19", a-t-elle fait observer.
Les atteintes du Covid-19 dans les formes sévères donnent lieu à des manifestations auto-immunes observées dans l’orage "cytokinique" quand le malade tombe dans une détresse respiratoire, a conclu la spécialiste.