Au Maroc, la pression populaire pour rompre les liens avec Israël ne retombe pas

Au Maroc, les appels à l’annulation de la normalisation des relations diplomatiques entre le royaume et Israël ne cessent de se multiplier. Les signataires d’une pétition ont adressé une correspondance au roi Mohammed VI et au chef du gouvernement Aziz Akhannouch dans ce sens.

La pression est loin d’être retombée sur le rapprochement entre le Maroc et Israël. Des activistes de différentes régions du royaume ont récemment lancé une pétition sur la plateforme mondiale « Avaaz » exhortant le Maroc à rompre ses liens économiques et diplomatiques avec Israël, fait savoir Hespress. Ils estiment que le maintien des relations avec Israël par les pays de la région a contribué à prolonger la durée des conflits et à perpétrer des crimes et des massacres à l’encontre des populations de Gaza et de Cisjordanie.

Pour une efficacité de leur action, ces activistes ont adressé une lettre au roi Mohammed VI et au chef du gouvernement Aziz Akhannouch, demandant au Maroc d’adopter une position historique en gelant toutes les relations économiques et diplomatiques avec Israël « jusqu’à ce que ce dernier cesse ses hostilités et apporte son aide aux habitants de Gaza ». Alors que la situation humanitaire s’aggrave dans la bande de Gaza, Tsahal poursuit sa campagne militaire, lancée en riposte aux attaques sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Selon les signataires de la pétition, la rupture par le Maroc de ses relations diplomatiques et économiques avec Israël inciterait d’autres pays de la région à suivre son exemple, ce qui représenterait une pression réelle sur l’État hébreu. L’arrêt des échanges avec Tel Aviv ne produira pas un impact négatif sur l’économie marocaine, car les relations économiques entre les deux pays demeurent relativement faibles, expliquent les experts. Après une augmentation au cours des dix premiers mois de l’année dernière, la valeur des échanges commerciaux entre Israël et le Maroc a enregistré une baisse de 61 % depuis octobre.