« Ils ont traversé le territoire algérien sans être interceptés par les autorités de ce pays. La responsabilité revient donc à l’Algérie », a déclaré à l’AFP le ministre délégué chargé des affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, ajoutant que les « frontières avec l’Algérie sont fermées. Or, si on encourage des gens à venir via des frontières fermées, la situation sera incontrôlable, et nous serons menacés des deux côtés.
Pour le ministre, les autorités marocaines n’accepteront « jamais que des gens arrivent via des frontières fermées, car si demain il y a un relâchement, tout le monde va être débordé », promettant toutefois de traiter les cas les plus fragiles ou des cas de regroupement familial « à condition qu’ils se présentent via les canaux habituels, à savoir nos ambassades et consulats, soit en Tunisie soit en Turquie ».
Plusieurs associations, notamment le FIDH, ont demandé « l’admission sur leur territoire des enfants et des demandeurs d’asile, soit par les autorités marocaines soit par les autorités algériennes, dans les plus brefs délais, et la mise en place d’un dispositif de protection à leur égard ».
Le Maroc reproche à l’Algérie de laisser délibérément passer des réfugiés sur son territoire, ce que l’Algérie rejette catégoriquement. Dans une vidéo diffusée il y a quelques jours, on aperçoit des militaires algériens transporter ce qui semble être des réfugiés syriens en territoire marocain.