Immobilier au Maroc : l’état d’urgence paralyse un secteur déjà en crise
La crise du covid-19 a décimé le secteur de l’immobilier au Maroc. Tous les chantiers sont aujourd’hui complètement à l’arrêt.
La pandémie du coronavirus a brisé les rêves d’une relance tant attendue du secteur immobilier. Or, les acteurs comptaient sur l’année 2020 pour son relèvement. Le secteur est à l’arrêt depuis la mise en vigueur du confinement.
La relance des activités de l’immobilier marocain est tributaire de la levée de la mesure de confinement, déclarait Kevin Gormand, directeur général et co-fondateur de Mubawab, plateforme digitale de référence dans le secteur immobilier au Maroc. Et pour cause, le secteur est à l’arrêt à cause de la crise sanitaire. Les bureaux de ventes sont fermés, les chantiers suspendus, pas de visites de logements et impossibilité d’effectuer des transactions immobilières. Mohamed Lahlou, ex-président fondateur de l’Association marocaine des Agences immobilières (AMAI) déclare pour sa part, que les agences immobilières sont en arrêt total depuis l’annonce du confinement. Face à cela, il est à prévoir une chute de 15 % au minimum des ventes et locations attendues pour 2020, rapporte la Map.
La consommation nationale du ciment, principal baromètre du secteur BTP, est en chute libre. Pour le mois de mars 2020, elle affiche une grosse baisse de 28,7 %. Ce qui a induit une chute importante des ventes en mars et avril, qui pourrait s’étendre à mai. Les acteurs de l’immobilier sont unanimes, pour reconnaître que le covid-19 a frappé de plein fouet leur secteur. Par conséquent, l’offre et la demande, pour les appartements ou les villas, ont enregistré une baisse nette des valeurs absolues.
Pour les acteurs, l’impact de la crise sur les prix de l’immobilier dépend de la durée du confinement. A cela, vont s’ajouter l’accès au crédit et le taux appliqué, la durée du traitement et le comportement de l’acheteur. Pendant ce temps, Kevin Gormand pense que la chute des transactions ne va pas forcément faire baisser les prix de l’immobilier. Il précise que pour l’immobilier neuf, l’impact dépendra de la situation financière des promoteurs immobiliers.
De toutes les façons, les banques sont sollicitées pour octroyer des facilités de paiement. Pour les perspectives, il affirme qu’il faut envisager une baisse importante des prix si la crise dure plus longtemps. Ce qui va permettre de soulager les crédits bancaires et la trésorerie des promoteurs.
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